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Les trois grandes tendances de consommation en 2022

Le baromètre Shopper Ipsos scrute chaque année les comportements des consommateurs quand ils font leurs courses. Cette année, l’inflation change la donne et les budgets sont très contraints.

Des stocks en 2020, du plaisir en 2021, des économies en 2022 ? La quatrième édition du baromètre Shopper d’Ipsos détaille l’évolution des comportements des acheteurs en 2022, grâce à un sondage mené en avril sur une population âgée de 18 à 65 ans.

Des budgets sous contraintes

Par rapport à l’an dernier, 58 % des sondés font leurs courses à 10 euros près ou moins, c’est 12 points de plus. Et ne sont que 35 % à ne pas vraiment compter, soit 15 points de moins. « Le nombre d’acheteurs au budget contraint revient à son niveau de 2019, mais il n’y a jamais eu aussi peu de consommateurs qui ne comptent pas vraiment, ils étaient 40 % en 2019, c’est donc un retour à la normale… en pire ! » développe Fabienne Simon, DGA Ipsos Marketing.

L’heure est aux arbitrages. L’alimentation est sanctuarisée, puisque les catégories sur lesquelles les sondés sont le moins prêts à faire des économies sont les féculents (seuls 17 % vont diminuer leurs dépenses), les fruits et légumes frais (21 %), la crémerie (23 %) et les desserts frais (24 %). La viande et le poisson sont davantage perçus comme des variables d’ajustement (37 % sont prêts à faire des économies), « ce qui reflète le changement de notre modèle alimentaire », pointe Fabienne Simon.

Les catégories uniquement liées au plaisir sont pénalisées : 44 % des consommateurs veulent économiser sur les biscuits sucrés et la confiserie et 48 % sur les boissons alcoolisées.

Encore de la place à l’impulsion

Selon ce baromètre, 9 Français sur 10 font leurs courses en hyper ou supermarchés. « Les circuits qui ont été stimulés par le Covid s’effritent, comme les commerces de bouche qui perdent 3 points avec 30 % des Français qui les fréquentent et les magasins de proximité qui perdent 5 points, à 22 % », détaille l’analyste. En magasins, les habitudes aussi changent, « on veut consommer malin, chasser les promotions », décortique Fabienne Simon.

Ils sont 66 % à déclarer acheter davantage de produits en promotion, 55 % à diminuer les achats plaisir et 50 % la viande. Mais si 80 % des personnes interrogées dressent une liste de course, ils sont 90 % à céder à des impulsions en magasins. Impulsion moins axée sur le plaisir (56 %, -3 %) et sur la découverte (33 %, -4 %) que sur l’aubaine, pour profiter des promotions (62 %, +3 points).

L’environnement et la santé préoccupent toujours

Si les motivations à « consommer responsable » tendent à diminuer sur les catégories entretien, hygiène et beauté, l’alimentaire résiste. Ils sont 75 % à faire attention à consommer des produits alimentaires sains et équilibrés, 67 % à regarder si les produits sont français ou locaux, de saison ou issus de circuits courts.

Parmi les personnes interrogées, 39 % ont déclaré être prêts à payer plus cher pour des produits plus respectueux de l’environnement, mais 77 % d’entre eux compensent ce surcroît de dépense, soit en réduisant les quantités (33 %), soit en rognant sur d’autres postes (44 %). L’argument santé est plus porteur, avec 49 % des consommateurs qui sont prêts à payer plus cher.

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