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Oléoprotéagineux
Les tensions entre la Chine et les États-Unis plombent les cours

Les cours du colza sur Euronext ont suivi ces derniers jours l’évolution baissière du soja sur Chicago sur fond de tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis et l’annonce d’une récolte record outre-Atlantique.

Période du 21 au 28 août. Alors que la tendance est clairement haussière par rapport au 10 juillet, en raison des soucis de production en Europe, les cotations du colza ont pris le sentier de la baisse sur les sept derniers jours sur Euronext et les places physiques hexagonales. Le repli de celles du soja sur Chicago a constitué le principal élément baissier. Les tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis se sont intensifiées, de nouvelles taxes sur des produits importés en provenance des deux pays ayant été mises en place durant la semaine 34. Ensuite, la récolte 2018 aux États-Unis s’annonce record. L’analyste Pro Farmer a effectué un tour de plaines récemment dans les principaux bassins de production du pays, et projette les rendements nationaux à 53 boisseaux/acre, soit environ 3,56 t/ha, contre 3,46 t/ha, selon le dernier rapport de l’USDA. Les pluies survenues lors de la semaine 34 ont été bénéfiques aux cultures états-uniennes, rapporte l’analyste. Le CIC projette la récolte mondiale de soja 2018-2019 à 366 Mt en août, contre 359 Mt le mois dernier. Les stocks planétaires grimpent à 51 Mt, contre 44 Mt précédemment. La baisse de la récolte européenne passe actuellement au second plan. En France, les triturateurs ont des besoins à couvrir, mais les vendeurs, insatisfaits du niveau des primes, préfèrent s’abstenir pour le moment. Signalons que le bas niveau des eaux dans l’est du pays perturbe les échanges, empêchant notamment les usines allemandes de s’approvisionner dans de bonnes conditions. Ceci justifie en partie la bonne tenue des prix des tourteaux de colza actuellement. En tournesol, les prix sont peu évolutifs, mais une progression de ces derniers à court terme n’est pas à exclure. Une demande des pays du nord de l’UE et de l’Espagne pointerait le bout de son nez, alors que les conditions sèches en France et en Allemagne affectent les rendements. Néanmoins, la concurrence de la zone mer Noire devrait être féroce, la récolte sur l’Ukraine et la Russie étant attendue supérieure à 30 millions de tonnes.

Baisse des protéagineux

En protéagineux, le temps sec affecte le potentiel de production des pois au niveau hexagonal. Cela n’a pas empêché les cours de céder quelques euros ces derniers jours, suivant la tendance baissière imprimée par le tourteau de soja et le blé tendre. Signalons que la concurrence ukrainienne devrait être moindre cette année, le pays ayant des soucis de production.

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