Les prix du blé, du maïs et des orges progressent avec des conditions de cultures dégradées
Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ? Les journalistes de la Dépêche-Le petit Meunier vous expliquent les dernières variations des cotations du blé et du maïs.
Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ? Les journalistes de la Dépêche-Le petit Meunier vous expliquent les dernières variations des cotations du blé et du maïs.
Les prix du blé tendre, du blé dur, de l’orge fourragère et du maïs ont progressé sur le marché physique français entre le 8 et le 15 avril.
Hausse des prix du blé tendre, des superficies en recul
Les prix du blé tendre français ont grimpé entre le 8 et le 15 avril, compte tenu d’inquiétudes liées à la météo. En Russie, le sud du pays souffrirait de plus en plus du déficit hydrique. La récolte du blé a débuté en Inde et, bien qu’attendue entre 105 Mt et 112,5 Mt selon les sources, elle pourrait être insuffisante, obligeant le pays à acheter 2 Mt sur le marché international selon l’USDA. En Europe, les pluies affectent les potentiels de rendement dans la zone nord, et le déficit hydrique inquiète en zone sud. En France, les conditions de culture du blé tendre se sont dégradées durant la semaine se terminant le 8 avril, perdant un point à 64 % (contre 94 % en 2023 à pareille époque), selon Céré’Obs.
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Les prix du blé dur progressent
Les prix du blé dur sur le marché physique français ont gagné du terrain entre le 8 et le 15 avril, en raison d’un petit regain de l’intérêt acheteur. Mais les affaires se font rares tout de même. Le dernier achat tunisien, qui s’est conclu 10 $/t moins cher que celui de l’Algérie, est plutôt jugé baissier, à 385 $/t. En France, les conditions de culture du blé dur n’ont pas évolué durant la semaine se terminant le 8 avril, stagnant à70 % (contre 91 % en 2023 à pareille époque), selon Céré’Obs.
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Les cours de l'orge gagnent aussi du terrain
Les prix de l’orge de mouture sur le marché physique français ont progressé entre le 1er et le 8 avril, dans le sillage du blé tendre. Les primes portuaires ont quelque peu progressé en ancienne récolte, compte tenu de l’offre qui commence à s’épuiser en cette fin de campagne. En France, les conditions de culture de l’orge d’hiver se sont améliorées durant la semaine se terminant le 8 avril, gagnant un point à 67 % (contre 92 % en 2023 à pareille époque), selon Céré’Obs.
Marché calme en maïs, les prix montent
Les prix du maïs sur le marché physique français ont progressé entre le 8 et le 15 avril, dans le sillage du contrat maïs sur le marché à terme européen d’Euronext. Son homologue sur le marché à terme états-unien du CBOT a quant à lui reculé dans le même temps. Une petite hausse des primes est rapportée dans certaines régions hexagonales, notamment en Bretagne, à la suite de son regain d’attractivité en formulation chez les fabricants d’aliments pour animaux. Quelques affaires vers l’Espagne sont rapportées. Mais globalement, le marché est encore jugé assez calme. Selon Céré’Obs, les semis du maïs ont débuté en France, réalisés à hauteur de 3 % au 8 avril (contre 9 % l’an dernier à pareille époque).
Cet article a été écrit par les journalistes spécialisés de La Dépêche-Le petit Meunier, qui accompagne depuis 1938 les opérateurs du commerce des grains.