Les prix des oléagineux sur le recul fin mars
Comment ont évolué les prix des oléagineux ces 7 derniers jours ? Les journalistes de la Dépêche-Le petit Meunier vous expliquent les dernières variations des cotations du colza, du soja et du tournesol.
Comment ont évolué les prix des oléagineux ces 7 derniers jours ? Les journalistes de la Dépêche-Le petit Meunier vous expliquent les dernières variations des cotations du colza, du soja et du tournesol.

Les prix des oléagineux reculaient la semaine dernière.
Le cours du soja toujours en baisse à Chicago
En soja, l’effritement des valeurs s’explique par des ventes techniques avant les rapports de l’USDA du 28 mars (à suivre de près), mais aussi à d’importantes ventes sur les marchés physiques sur le continent américain. L’analyste StoneX rapporte que les producteurs brésiliens et états-uniens se sont massivement positionnés ces derniers temps, souhaitant profiter de la hausse des valeurs lors de la semaine précédente. Ajoutons à cela l’indolence de la demande chinoise. Enfin, après plusieurs semaines de révision à la baisse de la récolte brésilienne 2024, des analystes privés revoient désormais leurs prévisions à la hausse, alors que la moisson est achevée à plus de 70 %. Par exemple, Agroconsult table maintenant sur un chiffre à plus de 156 millions de tonnes (Mt), en hausse de plus de 4 Mt par rapport à sa précédente estimation. Une enquête de Reuters auprès d’opérateurs indique que ces derniers s’attendent à une sole états-unienne à 86,53 millions d’acres (Ma) cette année, représentant une hausse de 2,93 Ma entre 2023 et 2024.
Repli des prix du colza
Les cours de la graine de colza ont régressé sur Euronext et le marché physique français, suivant la baisse de ceux du soja à Chicago, du canola à Winnipeg et des huiles. En canola, la régression des valeurs se justifie également par d’importantes ventes techniques à Winnipeg. Toutefois, les parcelles sont sèches au Canada, ce qui est susceptible de perturber les travaux d’emblavement. Sur le marché physique français, les primes évoluent peu en graine de colza, conséquence d’un marché jugé amorphe. Les cours de la graine de tournesol ont eux aussi régressé.
Cet article a été écrit par les journalistes spécialisés de La Dépêche-Le petit Meunier, qui accompagne depuis 1938 les opérateurs du commerce des grains.