Les marchés restent encombrés
Sur les dix premiers mois de l'année, la tendance était morose pour les achats de viande bovine, qui ont reculé de 1,7 % selon France Worldpanel. Le 26 octobre, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) enfonçait le clou avec la publication de son rapport établissant un lien probable entre viande rouge et cancer, qui a été repris dans tous les médias. Selon les opérateurs, l'effet a été net et les boucheries ont été désertées les semaines suivant l'annonce. La météo trop douce pour les pot-au-feu et bourguignons hivernaux a aussi contribué au manque de demande.
Sur les marchés en vif, les prix pâtissent du manque de demandeCette lourdeur dans le commerce s'est retranscrite sur les marchés en vif. La baisse s'est accentuée pour les réformes laitières, tandis que les vaches allaitantes résistent de plus en plus difficilement au marasme ambiant. Les sorties sont attendues plus nombreuses cette semaine avec le retour du froid, ce qui devrait contribuer à accentuer la pression sur les tarifs, dans un contexte où l'ambiance est loin d'être au beau fixe entre les maillons de la filière. En jeunes bovins, le commerce a été plombé en début de mois par le recul de la demande de l'Italie, où l'annonce de l'OMS semble avoir eu un effet encore plus retentissant que dans l'Hexagone. Si les échanges avec la Grèce gagnent en fluidité, ils ne suffisent pas à tirer le commerce. Depuis la semaine dernière, le marché italien donne des signes de reprise et les prix renouent avec la hausse, à une allure plus modérée que l'an dernier.