Maison gourmande et responsable
Les Ehpad auront du mal à atteindre les objectifs d’Egalim
Si les Ehpad déclarent réaliser des efforts pour proposer du fait-maison au menu, les objectifs de la loi Egalim semblent très difficiles à atteindre en l’état actuel puisque les répondants utilisent 15% de produits sous signes de qualité et 3% de produits issus de l’agriculture biologique. Tel est l’enseignement majeur de l’autodiagnostic de 460 Ehpad (soit 7% des Ehpad en France) réalisé dans le cadre de la démarche Maison gourmande et responsable initiée par la fédération nationale avenir et qualité de vie des personnes âgées (Fnaqpa) et Adef Résidences, avec le soutien de l’Ademe et de l’Agirc-Arrco. Les réponses des établissements font ressortir une bonne connaissance de leurs résidents, de leurs habitudes alimentaires et de leurs besoins, pour autant 37% des résidents sont en état de dénutrition (27% en dénutrition modérée et 10% en dénutrition sévère) et le gaspillage alimentaire s’élève à 150 g/personne/repas soit 10 t/an/établissement pour un coût annuel de 29 135 € en moyenne pour un établissement, ressort-il également de l’autodiagnostic. Un plan d’actions va être mis en place en 2020 pour aider les Ehpad à s’améliorer sur ces deux derniers points. Des pistes sont déjà évoquées comme le suivi de la courbe de poids des résidents et la formalisation des connaissances (comme la notion de grammages protéiques cuisinés).