Oléoprotéagineux
Les cours du colza en net repli
Face à l’expansion du coronavirus, les marchés financiers ont affiché un net repli en semaine 9, entraînant dans leur sillage les cours du pétrole sur les places anglo-saxonnes et du colza sur Euronext.
Face à l’expansion du coronavirus, les marchés financiers ont affiché un net repli en semaine 9, entraînant dans leur sillage les cours du pétrole sur les places anglo-saxonnes et du colza sur Euronext.
Période du 25 février au 3 mars. Les prix du colza ont dégringolé durant les sept derniers jours sur Euronext et le marché physique français, compte tenu de la chute de ceux de l’or noir sur les places à terme de Londres et de New York. Les marchés financiers ont connu leur plus forte baisse depuis la crise de 2008 en fin de semaine 9, les analystes et opérateurs craignant que l’épidémie de coronavirus freine significativement l’activité économique mondiale. Face à l’urgence d’enrayer la baisse des prix de l’énergie fossile, compte tenu d’une baisse de la consommation mondiale, les pays de l’Opep doivent se réunir ces 5 et 6 mars à Vienne, afin de discuter d’une nouvelle éventuelle réduction de leur production. Le Financial Times évoquait une possible baisse de la production planétaire de 1 million de barils par jour à la suite de cette réunion. Les États-Unis produisent à plein régime de leur côté, atteignant les 13 millions de barils par jour environ. Les cours de l’huile de palme ont bien entendu cédé du terrain sur Kuala Lumpur. Il conviendra toutefois d’observer les discussions entre l’Inde et la Malaisie, au sujet du bannissement des importations indiennes d’huile de palme malaisienne. En soja, la baisse des cours a été moins marquée à Chicago, compte tenu de la décision du gouvernement argentin de stopper l’enregistrement des exportations nationales. Il se murmure que les autorités argentines pourraient décider d’un relèvement des taxes sur les expéditions de soja du pays, passant de 30 % à 33 %. Les opérateurs attendent de nouvelles commandes chinoises de soja états-unien. En France, les échanges de graines de colza ne sont pas débordants, dans un contexte de forte volatilité des prix. En tournesol, les cotations hexagonales ont cédé du terrain, à l’image du colza et des huiles. L’activité est également réduite sur le marché hexagonal. Notons qu’il se discute en Russie la possibilité de taxer les exportations nationales de graines de tournesol, le pays souhaitant développer une industrie locale de transformation.
Recul des tourteaux
La baisse des cours des graines oléagineuses a tiré vers le bas ceux des tourteaux (soja, colza, tournesol). Les échanges concernant ces produits sont réduits, la forte volatilité des marchés liée à l’épidémie de coronavirus incitant les acheteurs à la prudence. En pois, l’intérêt des fabricants d’aliments pour animaux français s’est estompé, la demande à l’exportation se faisant moins pressante. Ainsi, la nutrition animale prend davantage son temps avant de se positionner.