Les cours du colza en équilibre, malgré la baisse du soja
Les cotations de la graine européenne se sont stabilisées sur la semaine, tiraillées entre le manque d’offres sur le court terme et l’abondance de la récolte mondiale de soja à venir.
Semaine du 11 au 18 avril. Les prix du colza sur Euronext et les places françaises ont terminé à l’équilibre sur les sept derniers jours, tiraillés entre le manque d’offres mondiales et européennes sur le court terme, la baisse de l’euro face au dollar, et l’abondance de la collecte mondiale attendue dans le monde et spécialement en Amérique latine. Les producteurs français n’ont plus beaucoup de marchandises à offrir, générant une certaine tension sur le marché. Ensuite, le déficit hydrique qui règne eu Europe de l’Ouest tend à raffermir les cours sur la prochaine campagne. Ajoutons à cela les estimations baissières des surfaces françaises de colza de 7,4 % entre la récolte 2016 (semis 2015) et celle de 2017 (semis 2016), à 1,435 million d’hectares (Mha) selon les services statistiques de l’agriculture. Néanmoins, les perspectives de production mondiale de soja sont attendues en hausse, passant 340,79 millions de tonnes (Mt) à 345,97 Mt entre mars et avril pour 2016-2017, selon le Département américain de l’Agriculture (USDA), du fait des bonnes récoltes en Amérique latine, spécialement au Brésil.
Retrait du tournesol
Les stocks grimpent de 5 Mt environ, à 87,41 Mt. Une inquiétude émergeait quant à la collecte argentine, où les précipitations perturbaient la récolte, mais ces dernières devraient cesser pour plusieurs jours, permettant de bien avancer dans les travaux. En tournesol, les cotations sont en retrait de leur côté. La demande est très peu présente, et le bas niveau de l’huile empêche les acheteurs de graines de se positionner. Les transactions se font au compte-gouttes par conséquent.
La baisse des surfaces de pois et de féveroles en France se confirme
Du côté des protéagineux, les cotations des pois et des féveroles sont en recul dans l’ensemble, que ce soit en portuaire ou sur l’intérieur, à destination de l’alimentation humaine ou animale. La demande se fait discrète, pesant sur les prix. Selon Terres Inovia, les conditions de cultures d’hiver sont meilleures que l’an dernier à pareille époque, notamment dans l’ouest du pays. Selon Agreste, les surfaces hexagonales de pois atteindraient 203 000 hectares (ha) en 2016 (récolte 2017), contre 209 000 ha l’an passé. Celles de féveroles sont estimées à 72 000 ha durant cette campagne, contre 74 000 ha l’année dernière.