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Environnement
L’Élysée valide les travaux de la Convention citoyenne

Le président de la République a répondu le 29 juin favorablement à 146 sur 149 propositions de la Convention citoyenne pour le climat, saluant en particulier l’objectif de souveraineté alimentaire.

Emmanuel Macron a jugé le projet de la Convention citoyenne « cohérent ». © Élysée
Emmanuel Macron a jugé le projet de la Convention citoyenne « cohérent ».
© Élysée

« Nous avons pris une claque », a déclaré Emmanuel Macron le 29 juin devant 150 citoyens de la Convention citoyenne pour le climat. Sur les 149 propositions pour lutter contre le réchauffement climatique, rendues le 21 juin, le président de la République a déclaré qu’il transmettrait la totalité au gouvernement ou au Parlement, à l’exception de trois d’entre elles. Ses trois jokers : la réduction de la vitesse sur l’autoroute de 130 à 110 km/h, la taxe de 4 % sur les dividendes et la proposition de placer l’environnement au-dessus des autres valeurs en préambule de la Constitution. En dehors de ces trois propositions rejetées, Emmanuel Macron a estimé le « projet cohérent » et souhaité que « toutes les propositions qui sont prêtes soient mises en œuvre au plus vite », après un prochain conseil de défense écologique d’ici à fin juillet. D’autres propositions seront intégrées au plan de relance soumis au Parlement dès la fin de l’été. Enfin, un projet de loi spécifique sera présenté à la fin de l’été pour les dernières mesures.

Il faut renforcer notre capacité à produire nos propres protéines

Concernant les propositions de la Convention citoyenne sur l’axe « Nourrir », Emmanuel Macron a souligné l’objectif de souveraineté alimentaire et commenté : « si on veut réussir à suivre votre ligne, il faut renforcer notre capacité à produire nos propres protéines ».

Après le Nutri-Score, un CO2 score

Face aux propositions de mieux informer les consommateurs sur les aliments qu’ils consomment, le président de la République a par ailleurs déclaré croire « au CO2 score ». Un étiquetage qui « doit permettre à chacun de savoir si ce qu’il mange ou achète est bon pour le climat, et donc mettre en capacité chacun d’être un acteur de sa propre vie, de faire par ses choix de consommation, des choses qui sont cohérentes avec ses choix de citoyen ». Le président de la République s’est aussi déclaré favorable à l’idée de chèques alimentaires pour permettre aux plus modestes d’acheter des produits de qualité. Une mesure que la Convention citoyenne propose de financer par une taxe sur les produits ultra-transformés à forte empreinte carbone et faible apport nutritionnel à hauteur de 81,5 %. Proposition que le président n’a pas rejetée.

La Convention citoyenne proposait par ailleurs d’interdire progressivement l’usage des auxiliaires de production et des additifs alimentaires sous 5 ans ou encore de permettre la réduction de la consommation de viande en renforçant les objectifs de la loi Egalim, avec le passage à un choix végétarien quotidien obligatoire dans la restauration collective publique à partir de 2022 y compris dans la restauration collective à menu unique.

Réserves du patronat sur les mesures

Le Medef a salué le « sérieux » du travail fourni par la Convention citoyenne pour le climat tout en déplorant le manque de chiffrage des mesures dévoilées. « Nous étions assez dubitatifs au début. Le boulot a été fait sérieusement, nous avons été agréablement surpris par le sérieux du travail mené », a commenté à l’AFP Patrick Martin, président délégué du Medef. « Au cas par cas, certaines propositions sont extrêmes », a-t-il toutefois estimé. De son côté, François Asselin, président de la Confédération des PME (CPME), juge que trois verbes reviennent trop souvent dans ces propositions : interdire, obliger et taxer. « C’est assez révélateur de la volonté d’amener tout un pays vers un nouveau modèle avec des mesures avant tout coercitives », a-t-il déploré, selon Les Échos.

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