Oléoprotéagineux

Légère hausse des prix du colza sur Euronext

Période du 16 au 23 avril. Les cours du colza ont connu une petite croissance ces derniers jours sur le marché à terme Euronext (qui a rouvert le 23 avril), en raison notamment de la progression des cours de l’or noir sur les marchés à terme anglo-saxons. Les États-Unis ont annoncé le 21 avril la fin des exemptions sur les exportations iraniennes de pétrole, faisant craindre aux opérateurs des disponibilités moindres sur la scène internationale. Au niveau européen, les conditions sèches inquiètent le marché pour les cultures de colza. La Fédération des producteurs d’oléoprotéagineux (Fop) s’attend certes à des surfaces en hausse entre novembre 2018 et avril 2019 de 100 000 hectares (ha), à 1,2 million d’hectares (Mha), compte tenu de retournements de parcelles moins nombreux que prévu en automne, mais elles se replient de manière significative par rapport à l’an dernier, qui atteignait 1,6 Mha. La faible activité en graines sur les places françaises a pesé sur les primes, justifiant le peu d’évolution dans les cours sur le marché physique. La demande en huile de colza en Europe était assez dynamique en début de semaine 16, mais aurait décéléré ces derniers jours, conséquence des vacances de Pâques.

En soja, le marché de Chicago a rouvert ses portes le 22 avril. Et les prix sont ressortis en baisse, en raison des inquiétudes régnant sur la demande chinoise. Les autorités locales ont signalé que l’épidémie de peste porcine africaine s’est étendue sur la province du Hainan. Le retard des semis de maïs aux États-Unis, qui ont débuté en semaine 16 selon l’USDA (faits à 1 %), pourrait engendrer une hausse des surfaces nationales de soja. Ajoutons à cela la révision à la hausse des récoltes en Argentine et au Brésil par bon nombre d’analystes.

Le rapport de StatCan du 24 avril à scruter !

Concernant le canola canadien, les cours sur Winnipeg ont également évolué en baisse ces derniers jours, en raison d’opérateurs qui procèdent à des roulements de position de l’échéance mai à juillet. Le retard des exportations canadiennes d’un an sur l’autre, estimé à 600 000 t par les autorités locales, a également joué dans le repli des cours. Le rapport de StatCan du 23 avril sera à suivre avec attention. Une enquête de Reuters révèle que le marché s’attend à ce que les autorités canadiennes publient des chiffres allant de 7,89 Mha à 9,06 Mha concernant les surfaces canadiennes de canola semées en 2019, contre 9,22 Mha en 2018.

En tournesol, les cotations de la qualité oléique ont passé la barre psychologique des 500 €/t lors de la semaine 16, toujours en raison de l’importance de la demande européenne.