Oléoprotéagineux
Léger repli des cours du colza
La concurrence du biodiesel argentin sur l’UE a constitué le principal élément baissier sur le marché du colza cette semaine. Le soja pour sa part a progressé à Chicago.
La concurrence du biodiesel argentin sur l’UE a constitué le principal élément baissier sur le marché du colza cette semaine. Le soja pour sa part a progressé à Chicago.

Période du 3 au 10 avril. Les cotations du colza ont connu une petite régression hebdomadaire, en raison de l’arrivée de biodiesel argentin sur la zone euro. « Près de 850 000 tonnes de biodiesel argentin ont été importées par l’Union européenne entre octobre 2017 et mars 2018 », rapporte Thibault Ledermann, responsable de la communication au sein de la Fop. Par conséquent, des usines réduisent leurs productions en Europe. La société allemande Natural Energy West a annoncé, le 9 avril, baisser sa production de biodiesel de 50 % sur son site de Marl (nord-ouest de l’Allemagne), d’une capacité annuelle de 240 000 tonnes, détenu en partie par Diester International.
Rappelons que le 23 mars, ADM avait annoncé l’arrêt de son usine à Mayence, d’une capacité annuelle de production de 275 000 tonnes. Néanmoins, les cours du soja sur Chicago ont gagné du terrain d’une semaine sur l’autre, atténuant la baisse du colza sur Euronext. Ces derniers avaient dégringolé après l’annonce de la Chine de taxer les importations de soja états-unien à hauteur de 25 %, mais ils ont récemment bien rebondi, à la suite d’une hausse de l’intérêt de pays de l’Union européenne (Allemagne, Pays-Bas).
Des achats techniques ont été rapportés récemment, avant la publication du rapport mensuel du département américain à l’Agriculture (USDA) du 10 avril. Nombreux sont les analystes à penser que malgré les menaces chinoises, Pékin ne pourra se passer des origines états-uniennes, dont les achats annuels représentent 30 à 35 millions de tonnes (Mt), et des besoins totaux estimés pour 2018-2019 à 100 Mt par l’USDA. Enfin, la récolte de soja en Argentine donnerait pour le moment des résultats encore plus décevants que ce à quoi s’attendait le marché. Notons que le Malaysian palm oil board estime dans son rapport du 9 avril un repli des stocks d’huile de palme malaisienne de 6,24 % entre février et mars, à 2,32 Mt, un plus bas depuis 5 mois. Les demandes indiennes et pakistanaises s’avèrent dynamiques, et le gouvernement malaisien a annoncé un report de la remise en place de taxes à l’exportation pour fin avril.
En France, la demande en colza n’est pas débordante, dans ce contexte morose et très concurrentiel. En tournesol, l’intérêt pour de la qualité oléique se maintient, mais l’offre s’épuise. Cela est insuffisant néanmoins pour faire varier les cours sur les places physiques hexagonales.
Retrait de la demande en pois
Du côté des protéagineux, la demande a reflué en semaine 14, qu’elle soit hexagonale ou en provenance du nord communautaire, malgré la progression des tourteaux. Ainsi, les cotations du pois fourrager ont reculé.