Le sucre plonge, le café hésite et le cacao monte
Les cours du sucre ont été touchés de plein fouet par la publication du rapport de l’Organisation internationale du sucre, qui estime qu’il pourrait y avoir un surplus de production de 3 millions de tonnes sur la saison 2017-2018, en raison d’une production grandissante au Brésil. L’ISO a également prévu un surplus de production en 2018-2019. Une détente semble peu probable à court terme ; les données météo sont meilleures au Brésil et en Inde, ce qui promet une meilleure récolte.
Du côté du café, alors que le robusta grimpait la semaine dernière, l’arabica a creusé ses pertes. Les prix ont souffert d’une météo clémente au Mexique, qui prévoit donc une hausse de sa production. Les réserves répertoriées sur l’ICE ont augmenté de 4,73 % en mai, ce qui inquiète les marchés.
Les prix du cacao ont nettement remonté la semaine dernière comme sur le mois, s’éloignant des plus bas en plusieurs années atteints fin avril et début mai. Ils ont bénéficié de l’instabilité politique en Côte d’Ivoire. De plus, de fortes pluies dans la région ont inquiété sur la qualité de la récolte. À plus long terme, cependant, l’abondance de l’offre à venir continue de peser sur l’optimisme des investisseurs, alors que l’Organisation internationale du cacao a revu à la hausse ses prévisions de surplus de l’offre, à 382 000 tonnes, contre 264 000 tonnes précédemment. En raison de la chute des prix en Côte d’Ivoire, de nombreux contrebandiers exportent la récolte vers le Ghana, où les prix n’ont pas baissé.