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Le restaurant du Comité européen des régions, un modèle durable

Sodexo gère le restaurant du Comité européen des régions.
© © A.-S. L.

Géré par Sodexo Benelux, le restaurant du Comité européen des régions est montré comme un exemple de durabilité. Produits locaux, de saison, bios, dons des invendus, gestion du gaspillage. Tout y est. Reportage.

Alors que le Comité européen des régions s’apprêtait à adopter un avis sur une politique européenne en faveur d’une alimentation durable le 22 mars dernier en session plénière, l’institution a souhaité ouvrir les portes de son restaurant d’entreprise à la presse afin de montrer les efforts entrepris pour limiter le gaspillage et favoriser les dons alimentaires.

Géré par Sodexo depuis des années, ce restaurant installé au cœur du Comité européen des régions, rue Belliard, à Bruxelles, semble être un modèle de durabilité pour les institutions européennes mais également pour les restaurants de Sodexo au Benelux. Même si depuis 2011, Sodexo a mis en place une politique de développement durable dans ce restaurant, un appel d’offres de 2015 a formalisé les objectifs et les actions à mettre en œuvre. Progressivement, les produits de saison, locaux, les poissons certifiés MSC et les produits bios sont venus remplir les étals de cette cantine qui sert 800 repas par jour. En avril 2016, c’est le premier restaurant de Sodexo au Benelux à obtenir une certification biologique.

À ce jour, le Comité européen des régions et Sodexo affirment que 15 % de l’offre du restaurant est biologique. L’objectif politique du comité reste de ne pas descendre en dessous de 10 %, même si cette année, les équipes pensent atteindre 20 à 25 %, nous précise Fabrizio d’Angelo du service de restauration du Comité européen des régions.

Le prix moyen d’un plat du jour est de 5,50 euros pour les salariés comme les visiteurs du Comité. L’approvisionnement en circuit court fait également partie du cahier des charges de Sodexo qui a noué des partenariats avec une vingtaine de producteurs en Belgique, notamment avec la Ferme de nos pilifs pour la fourniture quotidienne de yaourts. « Nous allons aller plus loin, car nous avons signé avec la Région wallonne une convention pour développer la production locale. La collaboration a été entérinée le 17 février dernier », précise Caroline Denis, responsable RSE de Sodexo Belgique.

5 % de pertes alimentaires

La cantine du Comité européen des régions n’est pas la seule à proposer une offre durable baptisée par les services de Sodexo Origo. Selon Caroline Denis, ce sont près d’une vingtaine de restaurants en Angleterre, en France, en Hollande et en Belgique à proposer une telle offre. Au-delà de l’approvisionnement, c’est également au niveau des dons alimentaires et de la lutte contre le gaspillage alimentaire que Sodexo montre ce restaurant comme exemplaire. De 50 % il y a quelques années, les déchets ne représentent plus que 5 %.

À chaque fin de service, les équipes comptent les portions perdues, pour tenter de mieux prévoir les repas d’après. La gestion fine des stocks, la présentation de plats en portions plus réduites permettent entre autres ces résultats. Les dons alimentaires de produits non sortis des réserves froides sont également faits à des associations caritatives.

D’autres institutions européennes pourraient-elles suivre le mouvement ? Selon le service de restauration du Comité des régions, elles manquent encore de bonne volonté, même si elles l'observent de près.

Avis en faveur d’une politique alimentaire durable

Le 22 mars dernier en session plénière, les membres du Comité européen des régions ont débattu avec le Commissaire européen de la santé et de la sécurité alimentaire, Vytenis Andriukaitis, et affirmé leur soutien à une politique européenne en faveur d’une alimentation durable. L’avis adopté à cette occasion, dont Arno Kompatscher (Italie, PPE) est le rapporteur, comporte notamment l’idée de modifier les règles européennes en matière d’appels d’offres, afin de permettre une préférence territoriale dans le choix des fournisseurs. « Il est intéressant d’avoir une préférence territoriale dans les appels d’offres afin de renforcer la production locale », a-t-il déclaré lors de la session plénière.

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