Le melon de Guadeloupe et Martinique menacé par la baisse du trafic aérien

En pleine saison de production, les melons de Guadeloupe et de Martinique, vendus en majorité à l'export, pâtissent de la réduction du trafic aérien liée à l'épidémie de coronavirus, a déploré hier la Région Guadeloupe qui a débloqué plus de 350 000 euros pour financer le surcoût des vols affrétés. La crise sanitaire liée au Covid-19 « a un impact économique très lourd sur la filière melon aux Antilles et risque d'entraîner la faillite de Caraïbes Melonniers, l'organisation de producteurs de cette filière », qui regroupe 20 exploitants de melons, dont 16 en Guadeloupe et 4 en Martinique, explique la région Guadeloupe dans un communiqué. Pour 2020, Caraïbes Melonniers avait prévu de produire « 3250 tonnes de melons en Guadeloupe », dont 2250 tonnes pour l'export, soit près de 70% de sa production. Depuis le 23 mars « le trafic aérien entre les Antilles et le marché national est très fortement réduit » à cause de l'épidémie, et seule Air France assure des rotations, « avec des tarifs très augmentés », affirme la Région, ce qu'a démenti jeudi soir la compagnie aérienne. Caraïbes Melonniers et son exportateur ont choisi d'affréter des vols avec une autre compagnie, « mais ce fret entraîne un surcoût important », que la Région va prendre en charge pour « quatre vols », pour un total de « 354 850 euros ».