Le cacao rebondit, le café hésite, le sucre fléchit
La semaine dernière, les cours du cacao ont entamé un rebond puis ont perdu une partie du terrain à l’approche du week-end. La surabondance de l’offre continue de peser sur les prix. Le marché du cacao risque de souffrir des mêmes maux qui affligent le marché du pétrole depuis quelques années, à savoir une surabondance structurelle de l’offre. En Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, la baisse des prix a déjà conduit à un recul des exportations, et à une hausse des réserves dans les ports et à l’intérieur des terres. Un responsable de l’Organisation internationale du cacao aurait d’ailleurs envisagé une limitation volontaire de la production mondiale, sur le modèle de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole.
Les cours du sucre ont pour leur part nettement reculé. Le marché mise toujours sur une hausse de la production à moyen terme et une demande moyenne. Le Brésil attend des pluies abondantes et par conséquent de bonnes récoltes. En outre, les agriculteurs devraient transformer leur canne en sucre plutôt qu’en éthanol.
Les prix du café ont quant à eux peu évolué. Le robusta risque fort de rester en déficit d’offre. L’Association vietnamienne du café et du cacao (Vicofa) n’exclut pas une mauvaise récolte en 2017-2018. La production plus faible du Vietnam, premier producteur mondial de robusta, mais aussi du Brésil, deuxième producteur, font s’envoler les cours. La différence de prix entre arabica et robusta atteint d’ailleurs ses plus bas niveaux du fait de la surabondance d’arabica. Certains analystes estiment toutefois qu’à terme, l’arabica pourrait profiter d’un transfert de la demande.