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Le bleu des Causses veut renouer avec la croissance

La production de l'AOP est tombée à 500 tonnes par an.
© DR

Révision du cahier des charges de l’appellation, nouveau logo, mobilisation des producteurs de lait : l’AOP bleu des Causses multiplie les actions en 2017 pour enrayer la baisse de ses volumes.

Stop ! L’organisme de défense et de gestion (ODG) de l’AOP Bleu des Causses veut sortir de la spirale infernale de la chute des ventes. « Aujourd’hui, on est malheureusement tombé à 500 tonnes par an. Depuis plusieurs années, le volume est en déclin et continue à décliner », indique Jérôme Chaumat, président de l’ODG. Depuis trois ans, le syndicat se mobilise pour inverser la tendance et met les bouchées doubles en 2017. « Nous avons révisé notre cahier des charges de l’AOP pour le rendre plus rigoureux », poursuit-il.

L’ODG espère avec cette réforme une revalorisation du prix du lait pour les 800 producteurs de la zone d’appellation (quasi-totalité de l’Aveyron et une partie de la Lozère et du Lot). Mais surtout, elle attend des metteurs en marché (Lactalis, Sica de Laqueuille et Sodiaal) un véritable travail dans le conditionnement et la promotion de ce fromage persillé au lait de vache. « Nous sommes présents au stand coupe de la GMS et chez les crémiers, mais on manque d’offres en libre-service. Le développement des ventes passera par l’innovation du packaging », analyse le président de l’ODG.

Autre volonté : retrouver du leadership dans la région. « On parle beaucoup du roquefort et très peu du bleu des Causses. Les producteurs de lait s’investissent beaucoup auprès des GMS, des restaurateurs et des crémiers pour relancer la dynamique », précise-t-il. L’ODG vient également de moderniser son logo pour gagner en visibilité. Car le bleu des Causses a bien des atouts à faire valoir : « un goût accessible, une bonne tenue, un persillé très équilibré et un bon rapport qualité/prix. C’est un fromage moderne qui s’adapte bien aux nouveaux modes de consommation », affirme-t-il.

Si les intervenants du marché jouent le jeu, l’ODG espère rapidement remonter la pente avec une croissance de 10 % par an.

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