Aller au contenu principal

Étude
Le bio poursuit sa progression en RHD

Un an après la promulgation de la loi Egalim, l’Agence bio a dressé lundi 18 novembre un état des lieux du bio en restauration hors domicile. L’introduction de produits biologiques en restauration collective accélère sa dynamique.

65% des établissements de la restauration collectives affirment introduire des produits bios dans leurs menus.
© DR

Entre 2017 et 2018, la croissance en valeur des produits bios en restauration collective a été de 28 %. Cette tendance est renforcée en 2019 par la forte augmentation du nombre d’établissements (65 %) qui introduisent des produits biologiques dans leurs menus, en particulier la restauration scolaire (86 %) et le secteur public (78 %). Tels sont les résultats d’une étude réalisée en septembre par CSA Research pour l’Agence bio auprès de 1 040 établissements de la restauration collective et 1 040 acteurs de la restauration commerciale rendus publics le 18 novembre.

Avec 20 % de produits bios ou issus d’une ferme en reconversion dans la restauration collective imposés au 1er janvier 2022 par la loi Egalim, la commande publique est un levier fort de développement. La restauration commerciale connaît quant à elle une moindre progression avec « seulement » 43 % des établissements qui proposent des produits biologiques.

Attention à l’origine des denrées

Dans les deux cas, une attention particulière est portée à l’origine des denrées. « Les établissements de la restauration collective veillent à utiliser des produits bios de proximité (72 %), un engagement en faveur des circuits courts et de relations privilégiées avec les producteurs », a déclaré Florent Guhl, directeur de l’Agence bio, le 18 novembre. La restauration commerciale affiche de son côté 80 % de produits biologiques français achetés.

Autre enseignement de l’étude : les établissements ne se limitent plus à l’introduction d’ingrédients biologiques et proposent des plats (64 % en restauration collective, 34 % en commercial) et des menus 100 % biologiques.

Les denrées nouvellement introduites restent majoritairement les produits frais. En deuxième position, on compte les produits laitiers pour la restauration collective.

Gérer les surcoûts

L’introduction des produits bios présente souvent un surcoût, estimé à près de 20 % par les établissements interrogés. Pour le limiter, certains acteurs ont développé des stratégies : en le lissant sur l’ensemble des repas ; en maîtrisant le gaspillage alimentaire (plus de 80 %) ; en achetant davantage de produits bruts (71 %) ou en introduisant des plats et repas végétariens (69 %).

Le coût décourage un établissement sur trois

Le coût reste un élément prohibitif qui continue de décourager plus d’un établissement sur trois dans la restauration collective. Les professionnels rencontrent aussi des difficultés pour identifier des fournisseurs. En effet, « le passage vers plus de produits bios requiert des exigences en matière de mobilisation et d’organisation de la production et des acteurs ainsi qu’une bonne maîtrise des coûts », a expliqué Philippe Henry, président de l’Agence bio.

Les projections en 2020 restent optimistes, car 20 % des établissements de la restauration collective veulent introduire du bio et 45 % des acteurs en restauration commerciale vont augmenter leurs achats biologiques.

Un cahier des charges pour les restaurants

Du côté de la restauration commerciale, un nouveau cahier des charges national sera lancé au 1er janvier 2020, rendant possible la certification bio d’un établissement. « Elle sera basée sur le pourcentage, en valeur, de produits biologiques achetés par la structure et trois catégories seront définies », a présenté Olivier Nasles, président du Cnab de l’Inao. Parallèlement, la certification « plat ou menu » bio sera maintenue. Le coût lié restera inchangé soit de l’ordre de 500-800 euros l’année.

Les plus lus

petit veau dans sa niche
Prix des petits veaux : après une courte baisse cet été, la tension revient

Les prix des petits veaux se sont tassés au mois d’août, tout en restant à des niveaux inédits pour la période. Mais la baisse…

Chargement d'un camion de pomme de terre. Acheminement sur un tapis.
Pourquoi les prix des pommes de terre industrie ont-ils tant plongé cet été ?

Les volumes de pomme de terre primeurs pour l’industrie qui ne sont pas contractualisés ne trouvent actuellement pas preneurs…

brebis en bergerie
« En trois ans, on a perdu 617 000 agneaux ! » : comment la filière ovine veut enrayer la baisse de production

Les abattages d’agneaux reculent depuis 4 ans, mais la filière croit au potentiel et pousse à travailler au cœur de chaque…

viande dans un carton
Viande bovine : pourquoi notre déficit commercial s’est réduit de 10 000 t au premier semestre 2025

Les exportations françaises de viande bovine progressent au premier semestre, malgré le manque de disponibilité et les prix…

bateau porte conteneur
Viande bovine : pourquoi les exportations australiennes battent des records début 2025

La hausse de la production australienne de viande bovine rencontre une demande mondiale particulièrement dynamique. Résultat,…

plateau d'oeufs en GMS
Œufs ukrainiens contaminés vendus en France : la filière appelle à des mesures

Différentes alertes sur les œufs ukrainiens pour la présence de produits sanitaires interdits en Europe ont émaillé l’été. Le…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio