La seconde des trente-quatre halles à marée de France en valeur (63 millions d’euros pour 14 000 tonnes) méritait bien cet équipement. Une ligne de pesée et de vente automatisée a été mise en service dans la seconde quinzaine d’avril et présentée à la presse mardi 24 mai.
Placée en aval de la salle des ventes de la pêche côtière -s’y négocient à 16 h 30 chaque jour 10 tonnes de poisson, 15 tonnes pendant la saison de langoustines apportés par 35 chalutiers côtiers (15 mètres)-, elle identifie les lots dans des caisses munies de puces RFID, les glace automatiquement et les dispatche à l’aide de deux robots empileurs (piles de huit caisses) vers plusieurs rampes d’enlèvement dédiées aux gros acheteurs. Au total, 20 acheteurs présents physiquement et 110 à distance fréquentent la criée.
La chambre de commerce et d’industrie locale (CCIMBO), concessionnaire des six criées sud-finistériennes (dont le Guilvinec) a engagé 1,4 million d’euros dans ce système. C’est l’aboutissement d’un investissement global de plus de 6 millions d’euros injecté dans la criée depuis deux ans pour optimiser la chaîne du froid, rationnaliser les flux et les interventions humaines. L’objectif est clair : renforcer la qualité et, in fine, faire progresser le prix moyen.
Ne manque plus qu’à la vente de fin de nuit de la pêche hauturière (près de 80 % des apports de la criée avec une cinquantaine de navires de 20 à 24 mètres) de disposer d’un système similaire, mais sans robots. L’investissement sera réalisé dans le courant de l’été pour une mise en service en septembre-octobre. Selon la CCIMBO, ce niveau d’automatisme est une première en France.