L’architecture osseuse, une nouvelle donnée

On connaissait l’ostéodensitométrie comme moyen de mesurer l’effet positif des produits laitiers sur la masse osseuse. Cette technique a permis de montrer que les produits laitiers freinent la perte osseuse observée avec l’âge en inhibant la résorption osseuse comme le montrent les marqueurs sanguins. Grâce à des techniques plus sophistiquées comme le scanner, il est désormais possible d’évaluer un autre facteur essentiel : l’architecture de l’os. En effet, la géométrie et la microarchitecture de l’os influencent la résistance osseuse à la pression, la torsion… et donc à la fracture. C’est ce que révèlent deux études publiées en 2017 qui ont utilisé le scanner. Tout d’abord, la Rotterdam Study, menée sur plus de 4 000 sujets suivis pendant quinze ans, révèle que le profil de consommation alimentaire associant fruits-légumes et produits laitiers est associé à une augmentation de la résistance osseuse et une diminution de 15 % du risque de fracture de la hanche(1). La deuxième étude démontre l’effet positif des protéines animales et particulièrement laitières sur la microarchitecture évaluée au niveau du tibia alors que les protéines végétales n’ont pas d’influence(2).
(1) de Jonge E. et al., Am. J. Clin. Nutr. 2017 ; 105 : 203–11.
(2) Durosier-Izart C. et al., Am. J. Clin. Nutr. 2017 ; 105 (2) : 513-525.
Investir 0,54 euro par jour par personne pendant un an permet de réduire le nombre de fractures liées à l’ostéoporose chez les plus de 60 ans et économiser 1,235 milliard d’euros de dépenses publiques. Des chiffres issus d’une étude par modélisation présentée au Congrès mondial de l’ostéoporose.