Etude Insee
L’alimentation pèse davantage dans le budget des plus modestes

En 2017, les ménages français ont consacré 15,6% de leur budget à l’alimentation hors tabac et alcool. Une part en hausse par rapport à 2011 où elle s’établissait à 15,3% selon une récente étude de l’Insee sur les comportements de consommation. L’Institut pointe surtout des disparités qui s’accroissent selon les ménages. Par rapport aux 20% de ménages les plus aisés, les 20% les plus modestes, selon qu’ils sont propriétaires ou locataires, consacrent 6 à 7 points de plus de leur budget à l’alimentation à domicile. Ainsi les 20% des ménages les moins aisés parmi les locataires consacrent en moyenne 4230 euros par an au budget alimentaire soit 20% de leur budget global, alors que les 20% des ménages les plus aisés parmi les propriétaires y consacrent en moyenne 5090 euros par an ce qui représente 10% de leur budget total. L’Insee note aussi que la part du budget consacré à l’alimentation à domicile décroît avec la taille de l’unité urbaine où réside le ménage. Ainsi les ménages vivant en milieu rural y consacrent 17% de leur budget contre 14% pour les ménages de l’agglomération parisienne. « Cet écart est presque compensé par le poids de la restauration hors domicile (80% du poste hébergement et restauration en moyenne), qui tient une place plus importante dans le budget des ménages franciliens que dans celui des ménages vivant en milieu rural (respectivement 11% et 7%, ndlr) », souligne la note de l’Insee.