L'Aïd ne change pas la donne
La France compterait environ 4,1 millions de musulmans, selon l'Institut national d'études démographique (Ined), dont près de la moitié se définit comme « fortement religieux ». Dans ce contexte, l'aïd el-Kebir (encore appelé aïd al-Adha), devrait rassembler de nombreuses familles françaises autour du sacrifice d'un agneau le 4 octobre prochain. Pour autant, l'influence de cette fête sur le marché est limitée. Si les agneaux lourds sont recherchés, ce qui allège l'offre et permet aux prix de se stabiliser, une grande partie des volumes est contractualisée auprès de fermes spécialisées. Installés en périphéries des grandes villes (en Seine-et-Marne pour l'Île-de-France, près de Strasbourg ou de Marseille), ces élevages concentrent leur activité principalement sur l'Aïd.
Une consommation peu toniqueLa demande n'est pas des plus toniques cette année. Les abattages d'agneaux ont peu évolué par rapport à 2013, reculant de 0,2 % sur les sept premiers mois de l'année selon Agreste. Dans le même temps, les achats des ménages manquent de tonus, en baisse de 4,5 % sur la période du 30 décembre 2013 au 7 septembre 2014, d'après FranceAgriMer-Kantar Worldpanel.
Si les agneaux labellisés sont toujours rares et recherchés, les opérateurs français déplorent le manque d'attrait pour les agneaux ordinaires. Un créneau visé par les Britanniques et les Irlandais, dont les marchandises, moins chères mais de bonne qualité, font concurrence à la production française. L'offre d'outre-Manche est attendue abondante dans les mois qui viennent.
+27,8 %
Selon l'USDA, la production turque de raisin en 2014/2015 est attendue en hausse de 27,8 %. De quoi lui permettre de retrouver son niveau de 2013/2014 et d'accroître ses exportations de près de 27 %, avant tout à destination de l'UE.
+5 %
La production d'œufs en France est attendue en hausse de 5 % en octobre par rapport au même mois de 2013, selon Agreste, du fait de l'augmentation de 5 % des mises en place au premier semestre.
6 Mt
En 2013, la production de lait en Russie a atteint 31,5 millions de tonnes, selon le CLAL. Les importations russes dépassaient 6 millions de tonnes équivalent lait, en hausse de 9,4 % par rapport à 2012.