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Normalisation
La version 2018 de l’Iso 22000 est sortie

Le référentiel Iso de management de la sûreté des denrées alimentaires est paru dans sa nouvelle version. Il renforce le rôle du management selon une démarche commune à l’Iso 9001.

Extrait du schéma de promotion de l'Iso 22000 version 2018.
© Afnor

Le groupe Afnor vient de publier le nouveau standard international de gestion de la sûreté des aliments, Iso 22000. La nouvelle version est conforme, dans ses grands principes, à ce qu’annonçait dans nos pages il y a un an Olivier Boutou, spécialiste de l’Iso 22000 au groupe Afnor. Le formateur-développeur annonçait déjà que la nouvelle version de ce référentiel impliquerait davantage les décideurs des entreprises agroalimentaires, en particulier dans l’approche des risques et de l’organisation ; l’Iso 22000 ne serait plus seulement l’affaire des responsables de la sécurité et de la qualité et des équipes opérationnelles. Il prévoyait aussi que la charge documentaire serait allégée, dans la mesure où « les longs énoncés de procédures peuvent se remplacer par une communication beaucoup plus directe et rapidement compréhensible des opérateurs, comme une affiche schématisant le lavage et la désinfection des mains ».

Développer une approche préventive

Le troisième principe clé qui a été retenu est l’adoption de la structure des autres référentiels Iso, précédemment rénovés. Stéphanie Tiprez, cheffe de projet Afnor en normalisation, précise que cette « démarche managériale est commune à celle qu’une organisation impulsera si elle utilise l’Iso 9001 pour la qualité, l’Iso 14001 pour l’environnement et l’Iso 45001 pour la santé et la sécurité au travail ». En somme, dit-elle, « toutes les normes de systèmes de management impliquent totalement la direction pour développer une approche préventive et s’assurer que l’organisation en place permet d’atteindre les objectifs escomptés ».

La détermination du contexte

La direction doit considérer le contexte. « La direction et les porteurs opérationnels de la démarche doivent identifier les enjeux internes et externes qui pourraient avoir un effet – positif ou négatif – sur la sécurité des produits », selon une note de présentation. L’Iso 22000 impose de déterminer les « parties intéressées pertinentes et comprendre leurs besoins et leurs attentes ». Il s’agit par exemple des fournisseurs, des consommateurs, des distributeurs, des services officiels de contrôle ou encore des médias. L’entreprise doit également déterminer les risques, mais aussi les occasions, qui pourraient affecter les objectifs définis.

Parmi les risques figurent éventuellement les fraudes et les actes malveillants. Ainsi, la direction est à même d’impulser une action sur les processus concernés. La direction est aussi active dans le système de management global qui détermine le cycle PDCA (plan, do, check, act en anglais pour planifier, réaliser, vérifier, agir), en amont de l’HACCP.

Enfin, la nouvelle Iso 22000 clarifie les concepts de programmes prérequis (PRP), bonnes pratiques d’hygiène, de fabrication, de maintenance ou de logistique ; les programmes prérequis opérationnels (PRPO) et les points critiques pour la maîtrise (CCP en anglais). Selon Olivier Boutou et Stéphanie Tiprez, la nouvelle approche est plus logique et aussi plus accessible aux PME et TPE.

Trois ans pour s’adapter

Les entreprises déjà certifiées Iso 22000 ont trois ans pour faire évoluer leur système de management vers la nouvelle version de la norme. C’est le cas de quelque 600 entreprises françaises de la chaîne alimentaire. Celles qui ont d’autres certifications Iso peuvent s’engager selon le même schéma dans la nouvelle version de l’Iso 22000. Enfin, la nouvelle démarche est source d’efficacité ; l’entreprise n’a pas besoin d’aller jusqu’à la certification pour en ressentir les bienfaits, plaide le formateur Afnor Olivier Boutou. La norme se commande sur le site https://www.boutique.afnor.org.

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