La progression des cours du colza se poursuit
La hausse des prix du colza européen s’est poursuivie d’une semaine sur l’autre, toujours soutenue par le soja américain sur Chicago et le canola canadien sur Winnipeg.
Semaine du 17 au 24 janvier. Les cours du colza sur Euronext et les places physiques françaises ont encore gagné du terrain d’une semaine sur l’autre, soutenus par la hausse du soja américain sur Chicago, mais aussi, et surtout, par le bond du canola canadien sur Winnipeg. Des rumeurs émanant du marché indiquent que la Banque centrale canadienne pourrait baisser son taux directeur, faisant plonger le dollar canadien par rapport aux autres monnaies et rendant très compétitif le canola local sur la scène mondiale, très demandé, notamment du côté de la Chine. Les industriels locaux sont également demandeurs, bénéficiant de bonnes marges de trituration. Les cotations du soja américain sont encore tirées vers le haut par les inondations durant la semaine passée en Argentine, qui pourraient entraîner une baisse de la production nationale. La bourse de Rosario s’attend à une récolte 2017 de 52,9 millions de tonnes (Mt) en janvier, contre 54,4 Mt antérieurement. D’autres analystes projettent une baisse plus marquée, d’environ 10 %. Ajoutons à cela le dynamisme de la demande internationale, mais aussi des triturateurs américains. Néanmoins, le mouvement haussier du soja s’est estompé dernièrement, et le retournement de tendance pourrait se poursuivre durant les prochains jours. Les conditions climatiques en Argentine sont plus sèches actuellement. Ensuite, le Nouvel An chinois approche, avec des festivités qui durent du 27 janvier au 2 février. Le marché s’attend à une baisse de la demande de l’empire du milieu. L’offre mondiale reste élevée, à 335 Mt selon le rapport du CIC du 19 janvier.
En France, la bonne tenue des prix fait ressortir des vendeurs, alors que la demande est présente, générant des affaires. Toutefois, des observateurs indiquent que certains offreurs font un peu de rétention, espérant un prix supérieur aux 420 €/t. Un analyste indique que les marges des triturateurs européens sont en amélioration, avec la hausse des huiles, générant d’importants besoins. Une progression des importations de canola canadien n’est donc pas à exclure. En tournesol, les prix ont peu évolué. Les échos du marché rapportent que les stocks de variétés oléiques sont trop élevés en France.
Petit retour de la demande en protéagineux
Du côté des pois et des féveroles, les prix varient dans des marges étroites. Néanmoins, un regain d’intérêt des fabricants d’aliments a été signalé, permettant de dynamiser quelque peu les échanges sur le marché intérieur hexagonal.