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La France importe toujours plus de volaille, malgré la hausse des prix 

La France importe toujours plus de viande de volaille à des prix en hausse.  

© Virginie Pinson

La France a multiplié ses achats de viande de volaille à l’extérieur de ses frontières au cours du premier trimestre 2023 par rapport à la même période en 2022 a indiqué l’Itavi. L'offre française ne parvient pas à se redresser, plombée par la grippe aviaire et la hausse des coûts de production.  

Dans le même temps, la demande en viande de volaille progresse. Pour y répondre, les opérateurs se tournent vers le marché mondial. Par conséquent, en volume, nos importations de poulet ont enregistré une hausse de 8,7 %. Les Pays-Bas, la Belgique et la Pologne restent nos principaux fournisseurs. Nos achats se sont fortement érodés depuis le Royaume-Uni (-58 %), également touchée par la grippe aviaire.  

Évolutions des importations françaises de viande de poulet par type sur 3 mois 2019-2023 

Les importations de filets de poulet restent dynamiques. D'autres pièces historiquement stables ont vu leurs importations augmenter. Signe d’une forte demande des consommateurs mais surtout d’une baisse des disponibilités en origine France.  

En viande de dinde, les importations françaises ont progressé de 11 % en volume. Elles viennent essentiellement de Pologne. Fait marquant, le solde commercial en dinde devient déficitaire pour la première fois (- 2000 tec et – 26 millions d’euros). En viande de canard aussi, nos importations se sont raffermies (+15 %) en volume, une nouvelle fois, la Pologne s’impose comme notre principal fournisseur suivit de la Bulgarie.  

Avec des achats à l’extérieur en hausse, le solde des échanges de viandes et préparations de volaille reste négatif en volume (-127 200 téc) et en valeur (-370 millions d’euros). D'autre part, le solde se dégrade plus vite en valeur (- 176 millions d’euros) la forte hausse des volumes importées a été combinée à une flambée des prix à l’import (+ 24 %). En valeur, le prix du poulet importé a augmenté de 34 %, de 39 % pour le canard et de 50 % pour la dinde.  

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