La demande n'est pas suffisante

Au premier trimestre, les achats des ménages de pièces de bœuf ont reculé de 4,7 %, selon FranceAgriMer-Kantar Worldpanel, par rapport à la même période de 2014, déjà en déclin. Les morceaux à griller et rôtir sont davantage touchés (-5,8 %) que ceux à bouillir et braiser (-2,2 %). En mars, les achats se sont même effondrés de 10 % par rapport à 2014, tandis que l'ensemble du rayon des viandes de boucherie n'a reculé que de 3 %. Par ailleurs, sur les deux premiers mois de l'année, les expéditions de viande bovine fraîche ont atteint 30 192 tonnes équivalent carcasse (téc), selon FranceAgriMer, soit un repli de 4 %. Le débouché italien confirme sa perte de vitesse (-14,5 % à 12 894 téc) et les ventes à la Grèce reculent de 6,7 % (7 816 téc).
Jeunes bovins : retournement de tendance en ItalieLa situation sur les marchés en vif est le reflet de la demande en viande. La situation est tendue pour les vaches allaitantes. Les tarifs ont plafonné au premier trimestre, à un niveau inférieur à ceux de 2014, d'environ 2 % pour les vaches allaitantes et de 3 % pour les jeunes bovins viande. Pourtant, les abattages français ne sont pas excessifs. Selon Normabev, au premier trimestre, les abattages de vaches allaitantes ont reculé de 1 % par rapport à l'an dernier. En mars, ils progressaient néanmoins de 6 %.
Les abattages de jeunes bovins croisés ou allaitants ont quant à eux progressé de 11 % en mars, portés par un vent de demande transalpine, mais un retournement de tendance en Italie a eu raison de cette brève euphorie et les cours ont chuté rapidement. Virginie Pinson