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Union européenne
La culture de la sécurité alimentaire devient obligatoire

L’Union européenne se met en conformité avec la norme mondiale du Codex Alimentarius en introduisant le concept de culture de la sécurité alimentaire et en intégrant son code de bonnes pratiques en matière d’allergènes.

Cette culture de la sécurité alimentaire impose l'amélioration continue du système en intégrant les évolutions des techniques, des guides de bonnes pratiques et des connaissances scientifiques. © Yanne Boloh
Cette culture de la sécurité alimentaire impose l'amélioration continue du système en intégrant les évolutions des techniques, des guides de bonnes pratiques et des connaissances scientifiques.
© Yanne Boloh

En septembre 2020, la commission du Codex Alimentarius a révisé sa norme sur les principes généraux d’hygiène alimentaire. Les denrées produites dans l’Union européenne (UE) doivent être au moins conformes à cette norme mondiale, ce qui a rendu nécessaire la modification du règlement CE 852/2004 du Parlement et du Conseil européens, du 29 avril 2004, relatif à l’hygiène des denrées alimentaires. Cette nouvelle version introduit le concept de « culture de la sécurité alimentaire » comme principe général. Plusieurs publications scientifiques montrent en effet que celle-ci renforce la sécurité alimentaire en sensibilisant davantage les employés et en améliorant leur comportement.

L’engagement de la direction

La culture de la sécurité alimentaire démarre par l’engagement de la direction. Des preuves en sont exigées comme la sensibilisation de tous aux risques via des formations adéquates, un management avisé et une communication claire sur les rôles et les responsabilités au sein de chaque activité. L’intégrité du système doit aussi être assurée lors des changements. S’inscrivant dans la logique des textes existants (documentation à jour, contrôles en temps utile…), cette culture de la sécurité alimentaire impose l’amélioration continue du système en intégrant les évolutions des techniques, des guides de bonnes pratiques et des connaissances scientifiques. Son champ d’application est large. L’UE cite le besoin d’une communication ouverte et claire au sein de l’entreprise, notamment sur les écarts de qualité, et la mise à disposition des ressources suffisantes pour que les collaborateurs manipulent les denrées de façon sûre et hygiénique.

Gestion des allergènes alimentaires

Le code de bonne pratique adopté par le Codex Alimentarius en septembre 2020 sur la gestion des allergènes alimentaires entraîne également une modification des annexes I et II du règlement CE 852/2004. Les équipements, réceptacles de véhicules et/ou les conteneurs utilisés pour la récolte, le transport ou l’entreposage de l’une des substances ou de l’un des produits provoquant des allergies ou des intolérances, visés à l’annexe II du règlement 1169/2011, ne peuvent plus être utilisés pour des denrées n’en contenant pas, sauf s’ils ont été nettoyés et contrôlés, « au moins pour vérifier l’absence de débris visibles ».

Précisions sur les dons

Profitant de la révision du règlement 852/2004, l’Union européenne introduit des précisions sur les dons alimentaires et leur sécurité alimentaire. Elle s’appuie sur les recommandations de l’Efsa du 27 septembre 2018 qui concernent surtout les petits établissements. Elle insiste sur le fait que la DLC et la durabilité minimale de dons soient suffisantes pour assurer une redistribution et une utilisation sûre par le consommateur final. Le texte rappelle aussi que tout don exige l’intégrité de l’emballage, le respect des températures et la traçabilité pour les produits d’origine animale.

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