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Inflation : Leclerc annonce "un bouclier" sur les prix de 120 produits de première nécessité

Michel-Edouard Leclerc annonce vouloir mettre en place un "bouclier anti-inflation" sur les prix d’une liste d’articles parmi les plus achetés par les consommateurs dès le 4 mai et jusqu'au 31 juillet. Explications.

Michel-Edouard Leclerc le 2 mai sur TMC.
Michel-Edouard Leclerc le 2 mai sur TMC.
© Capture d'écran Quotidien-TMC

Face à l’inflation, Michel-Edouard Leclerc a annoncé hier dans Quotidien de Yann Barthès sur TMC la mise en place dans les magasins Leclerc d’un "bouclier anti-inflation" sur les prix de 120 articles les plus achetés par les consommateurs, du 4 mai au 31 juillet prochain. Une démarche qu’il a précisé ce matin au micro de France Info.

« Avec mes collègues des centres Leclerc, on propose de repérer les 120 articles les plus achetés par les consommateurs et de faire une sorte de bouclier où on garantit que ces articles ne bougent pas du 4 mai jusqu'au mois de juillet. Si on devait les augmenter on rembourserait en tickets Leclerc sous forme de cagnottage. Le bouclier Leclerc c'est donc une liste de 120 produits, évolutive, je n'ai pas dedans tout ce qui est spéculatif », a expliqué le président du comité stratégique des centres Leclerc sur France Info.

Un communiqué précise que dans cette liste de produits se trouveront aussi bien des marques nationales que des marques de l'enseigne avec des références issues des 4 catégories suivantes :

  • épicerie (riz, café, sucre, conserves...)
  • produits frais et primeurs (lait et produits laitiers, oeufs, charcuterie, poisson, fruits et légumes, plats cuisinés...)
  • boissons (jus de fruits, sirops, eaux...)
  • détergents et produits d'hygiène


Une semaine après la réélection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République, le distributeur a fait référence aux différentes promesses pendant la campagne : « à peu près tous les partis politiques ont proposé des recettes. Chez RN, ils ont proposé de baisser la TVA, chez les Ecolos ils ont proposé de baisser la TVA sur les produits bio, chez LFI ils ont proposé de bloquer les prix sur les fruits et légumes. Mais dans le même temps ils m'interdisent de vendre moins cher. Ils l'ont voté au Parlement avec une majorité très large. Donc, je propose qu'on sorte de la campagne électorale ».

Michel-Edouard Leclerc conteste le fait que l’inflation observée aujourd’hui soit liée à la guerre en Ukraine. Selon lui, l’inflation de 4,8% sur un an en avril n’est pas encore due aux conséquences de la guerre en Ukraine, pointant plutôt la sortie du Covid, l’indisponibilité des transports, containers et de certains camions.

Personne n'a trop négocié et on a accepté des hausses trop facilement

«  Personne n'a trop négocié et on a accepté des hausses trop facilement. Les industriels n'ont pas assez négocié. Tout ce qui se passe dans les ports chinois fait que tout ce qui est importé est mal mené et donc il y aura des hausses », a déclaré le distributeur sur France Info. Et de citer également comme cause : la grippe aviaire («  qui a touché le cheptel des canards, des poules, des poules pondeuses et donc les œufs ») ou encore « la facture d'énergie et de transports additionnés » qui modifie le coût de la production agricole française.

« On a 4,8% (d’inflation, ndlr) avant l'Ukraine et cela va doubler d'ici l'été ou durant l'été parce qu'il y a le problème des céréales avec l'Ukraine, le problème des transports avec l'Ukraine et beaucoup de spéculation et d'anticipation contre lesquelles il va falloir lutter parce qu'il y a aussi un effet d'aubaine pour les grands groupes de se servir de l'Ukraine », assure Michel-Edouard Leclerc.

L'inflation va doubler d'ici l'été ou durant l'été

A propos d’Egalim 2, le distributeur affirme « ne pas être en rivalité avec la FNSEA et les agriculteurs » sur la question des transferts de hausses de tarif : « c’est une politique assumée et ils étaient en déflation pendant cinq, six ans et personne ne s’est plaint ». En revanche Michel-Edouard Leclerc revendique le droit de pouvoir prendre sur ses marges et demande « la levée provisoire » de la hausse de 10% du seuil de revente à perte.  

Lire par ailleurs : Pénuries alimentaires en rayon : quels produits, pourquoi, jusqu’à quand ?

Retrouvez ici la liste des produits du "bouclier anti-inflation" de Leclerc

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