« Il faut une gestion commerciale de la FCO »

Les Marchés Hebdo : La FFCB appelle à ne plus ramasser ni les petits veaux, ni les broutards non vaccinés. Pourquoi ?
Sylvain Bleubar : Chaque année, dès août, il y a une recrudescence des cas positifs de FCO, mais cette fois, c’est catastrophique, avec 20 à 25 % d’animaux positifs selon les régions. Pour les commerçants en bestiaux, c’est catastrophique, ils ont investi dans les animaux, dans les tests, et se retrouvent avec des animaux sur les bras qui ne peuvent pas partir en Espagne. La perte est nette. 500 000 broutards et veaux partent vers l’Espagne chaque année, rien qu’en test PCR, le coût est de 10 millions d’euros pour les commerçants. C’est très lourd, c’est pour cela que l’appel est suivi, au prix de l’engorgement du marché.
LMH : Que préconisez-vous ?
S. B. : Nous souhaitons discuter avec les opérateurs, notamment les producteurs laitiers, pour trouver une solution. Les laboratoires vont commercialiser un vaccin bivalent (contre les sérotypes 4 et 8) en décembre. Il faudrait vacciner massivement, notamment le troupeau laitier, pour que les petits veaux soient exportables. Les broutards destinés au marché espagnol doivent aussi être bien préparés. Il va falloir apprendre à vivre avec la FCO, on ne s’en débarrassera pas, il faut une stratégie pour sa gestion commerciale, afin que la filière gagne en compétitivité à l’exportation.