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Guerre en Ukraine : quels effets immédiats sur le marché du poulet ?

L’Ukraine et la Russie pèsent lourd sur le marché mondial des matières premières et du poulet. La guerre devrait influencer à la fois les échanges et les cours mondiaux des matières premières.

© USDA

En 2021, l’Ukraine a produit près de 1,05 millions de téc de poulet de chair dont la moitié a été exportée (à 489 milles téc). Or l’invasion Russe a chamboulé toute la filière. « Les sites de production de poulet sont assez à l’écart des zones de conflits mais le pays reste très dépendant des intrants qui sont difficilement disponibles. La main d’œuvre est aussi limitée dans ce contexte de guerre », a indiqué François Cadudal, lors du webinaire Itavi.

Impact sur les exportations

Près de 37 % de la production ukrainienne est exportée vers l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient. Ainsi, en Arabie saoudite, environ 15 % des importations provenaient d’Ukraine. Par ailleurs, 23 % de la production ukrainienne a été dirigée vers l’Europe (110 000 téc soit 181 millions d’euros). La réduction de l’offre ukrainienne aura des impacts directs et indirects sur le marché mondial et européen. Les pays du Moyen-Orient devront trouver d’autres fournisseurs tout comme les pays européens. De quoi offrir de belles opportunités au poulet brésilien déjà bien implanté dans la région du Moyen-Orient.

Flambée des matières premières

Autre impact, cette fois ci sur les matières premières. « Entre février et mars l’indice Itavi des coûts de l’aliment pour volaille a pris plus de 13 %. Une hausse aussi rapide a été très rarement vu. Cette tendance devrait par ailleurs se poursuivre », analyse François Cadudal.

L’Ukraine et la Russie sont de gros exportateurs de blé sur la région du Moyen-Orient. Ces pays se tourneront donc vers d’autres exportateurs dont la France. De quoi réduire l’offre sur le marché français. L’Ukraine est aussi un important fournisseur de maïs et de tournesol. Une matière première beaucoup utilisée dans l’alimentation volaille. D’ailleurs les filières non OGM s’en servent en substitution au soja non OGM qui atteignait des cours très élevés, ces derniers temps. On peut s’attendre à des cours élevés des matières premières sur le long terme puisque la Russie fournit 15 % des exportations mondiales d’engrais azotée. Les rendements des prochaines récoltes de matières premières risquent d’être réduites. La dépendance au gaz russe, qui représente 25 % des exportations mondiales, devrait aussi maintenir les cours des matières premières élevés.

 

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