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Roquefort et Camembert : « une diversité de micro-organismes extrêmement pauvre » pour le CNRS

Pour le CNRS, les 2 fromages sont menacés par la standardisation de la production agroalimentaire. Les micro-organismes servant à la fermentation des fromages ont été trop sélectionnés et appauvris génétiquement.

camembert à l'affinage
Le CNRS alerte sur la pauvreté de la diversité des souches de levures dans l'AOP camembert
© Virginie Pinson

Ils s’appellent Penicillium roqueforti et Penicillium camemberti. Ce sont les champignons qui permettent la fermentation et de donner un goût puissant et authentique aux roqueforts et aux camemberts

Problème, d’après une étude du CNRS publiée sur son site le 10 janvier 2024, les industriels de l’agroalimentaire voulant des fromages en grande quantité, agréables à voir, bons au goût et sans risque de voir de la moisissure pousser avec le temps sur les produits, ont tout misé, pour chacun des fromages, sur une souche unique de champignon. Résultats, en dehors des productions AOP, les champignons utilisés pour la production industrielle « présentent une diversité de micro-organismes extrêmement pauvre ». 

Lire aussi : Comment Gillot veut conforter sa place de leader du camembert de Normandie

« Les producteurs n’ont pas réalisé qu’ils avaient sélectionné un seul individu et que ça n’était pas durable à long terme », indique le CNRS. Et avec le temps, ces champignons surutilisés et reproduits de manière asexuée, dégénèrent et deviennent infertiles, menaçant la production.

Parmi les solutions du CNRS, revenir à des productions sexuées qui pourraient apporter du matériel génétique neuf et réapprendre aux consommateurs « à aimer la diversité des goûts, des couleurs et des textures » . 

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