Aller au contenu principal

Equarrissage : la coopération dit stop

La majeure partie de l’industrie française des viandes veut suspendre le prélèvement de la nouvelle taxe sur les abattages entrée en vigueur début janvier. A quelques jours du premier prélèvement de cette taxe destinée à financer l’équarrissage, le Sniv (syndicat national de l’industrie des viandes), la FNCBV (fédération nationale de la coopération, bétail et viandes), le SNCP (syndicat national du commerce du porc), la FIA (fédération des industries avicoles) ainsi que la FNEAP (fédération nationale des exploitants d’abattoirs prestataires de services) ont décidé d’engager un recours devant le conseil d’Etat contre l’arrêté qui lui a donné naissance. En regard, « aucune réglementation claire et incontestable» ne permet aux abatteurs de répercuter légalement cette nouvelle charge vers l’aval, dénonce le SNCP dans un communiqué à ses adhérents.

Les abatteurs de porcs sont ceux qui peinent le plus à obtenir la contribution de leurs clients pour l’élimination des déchets et sous produits de filière. Leur taux de refacturation ne dépasserait pas 10 %. Deux fois sur trois, les frais d’équarrissage ne sont pas réperctués par les industriels de de la charcuterie-salaison aux distributeurs. Les abatteurs de bovins réussiraient, eux, à en récupérer 40 à 50 % auprès de leur aval. La restauration collective, le commerce de gros et le commerce artisanal font obstruction au pied de facture des industriels. Même la grande distribution, en dépit de l’engagement de la FCD, joue modérément le jeu, dénoncent les industries contestataires. Coop de France, l’organisation représentative du monde coopératif, se joint à elles de peur que les éleveurs fassent les frais de l’équarrissage. Elle demande aux pouvoirs publics d’utiliser « toutes les latitudes offertes par les lignes directrices européennes pour exonérer les producteurs», de trouver des outils juridiques contraignants pour l’aval, ou à défaut, d’instaurer une cotisation interprofessionnelle.

De son côté, la FNICGV reste relativement en retrait. Son président, Laurent Spanghero ne croit pas que les pouvoirs publics reviendront sur leur décision et élimineront la taxe. Il ne voit pas d’autre solution aujourd’hui que d’essayer de faire fonctionner la contribution sous-produits.

Les plus lus

vaches laitières dans une prairie
Vaches laitières : après un an de flambée, les prix vont-ils vraiment baisser ?

Les prix des vaches laitières ont commencé leur escalade il y a un an. Si un mouvement de baisse automnale se fait sentir, les…

Poulets JA787 aux Pays-Bas. © Hubbard
Poulet standard : y-a-t-il une vraie bascule vers le poulet ECC ?

Alors que le poulet standard est le moteur de la croissance de la production en France, LDC et Galliance ont annoncé s’engager…

Poule de réforme en élevage sol
Poules de réforme : comment les abattoirs s’adaptent à la baisse de l’offre ?

Les abattages de poules pondeuses de réformes reculent depuis 2021. Entre grippe aviaire, allongement des durées de pontes et…

bateau porte conteneur a quai
Bovins : des exportations en baisse de 13 %, des importations en hausse de 6 % au niveau européen

Le solde du commerce extérieur de la filière bovine européenne s’est fortement dégradé au premier semestre 2025, alors que l’…

pièce de boeuf argentin
Comment le bœuf argentin gagne les boucheries de France

Le succès des restaurants de bœuf argentin à Paris s’étend aux boucheries de luxe. Sa notoriété en Europe est soignée en amont…

vaches attendant derrière une barrière
Les prix des vaches calent, mais pour combien de temps ?

La hausse des prix des vaches a été moins marquée en semaine 43, avec même quelques baisses sur certains marchés qui se…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio