Aller au contenu principal

Egalim 4 : les 5 propositions des députés en charge de l’évaluation de la loi

Les ex-députés de la majorité Anne-Laure Babault et Alexis Izard avaient fini leur mission d’évaluation d’un potentiel Egalim 4 au moment de la dissolution. Ils ont pu remettre leur travail à Annie Genevard et Laurence Garnier : date butoir amont, nouvelles filières concernées, voici leurs propositions. 

un bureau avec des oridnateurs, des mains, vue de haut, du café
Les députés avaient envisagé, avant la dissolution, des changements sur la loi EGalim
© Génré par l'IA

Anne-Laure Babault et Alexis Izard ont rendu au ministère de l'agriculture une note sur un futur Egalim 4 le 14 juin, même si leurs travaux ont été interrompus par la dissolution de l’Assemblée.

Rapport sur Egalim remis à Annie Genevard

 4 mois plus tard, le 10 octobre, ils ont enfin pu remettre ce rapport à la nouvelle ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, ainsi qu'à Laurence Garnier (Consommation) qui y découvriront les faiblesses d’Egalim. Ils évoquent notamment qu’une grande partie de la production agricole française échappe au loi EGalim, en premier lieu le végétal. Pour les viandes, les MDD sont pointées du doigt.

Lire aussi : Décapitalisation, Egalim, crise des abattoirs, tensions avec la GMS, Jean-Paul Bigard s’explique face aux députés

« la part des viandes bovine et ovine concernée par les lois EGalim serait proche de 15 %, celle pour le lait de 40 % et enfin celle pour la viande porcine et de volailles de 50 % » 

 « Au final, en première approximation – qui mériterait d’être confirmée – la part des viandes bovine et ovine concernée par les lois EGalim serait proche de 15 %, celle pour le lait de 40 % et enfin celle pour la viande porcine et de volailles de 50 % » peut-on lire dans le rapport. 

Lire aussi : Rendre Egalim plus transparente, une nécessité pour le médiateur des relations commerciales agricoles

Intégrer de nouvelles filières dans la loi EGalim 

Les députés proposent d’ encourager la contractualisation, comme l’idée de «faciliter» les propositions de contrat par les producteurs ou d’adapter le dispositif aux filières vitivinicoles et aux fruits et légumes transformés.

Une date butoir de négociation amont

Sur proposition de l’amont agricole, les députés évoquent la mise en place d’une date butoir de négociation « amont », avant le 1er décembre de chaque année qui permettrait de réévaluer, si nécessaire, la composante coût de revient de la formule de prix. La date butoir aval pourrait aussi être modifiée. 

Lire aussi : Evolution de la loi Egalim : « Il faut être plus directif pour qu’elle soit appliquée »

«La mission, tout en estimant nécessaire un débat complémentaire sur ce sujet, a estimé préférable de ne pas trancher à ce stade» entre ces deux options. Dans le premier schéma (défendu notamment par la FNSEA), les producteurs et les premiers metteurs en marché (p.ex. organisations de producteurs ou transformateurs) auraient jusqu’au 1er novembre pour signer un contrat; la date des discussions entre transformateurs et distributeurs restant fixée au 1er mars. La deuxième option fixerait une limite de trois mois après l’envoi des CGV (conditions générales de vente) pour signer la convention entre un distributeur et son fournisseur, détaille Agra Presse.

Favoriser et valoriser l’origine France dans les contrats aval

Les députés ont également proposé que les clauses de révision de prix ne concernent que les matières premières agricoles (MPA) françaises. Cette proposition n’a pas été expertisée par rapport au droit européen de la concurrence. Néanmoins, comme c’est une relation B to B, les députés considèrent qu’elle serait légitime.

Lire aussi : Les centrales d’achat à l’étranger, point faible d’Egalim 3

Établir des indicateurs robustes de coût de revient en valeur

Les députés proposent que, comme ce qui est pratiqué en bovin viande et bovin lait, les indicateurs de coûts de revient soient établis en euros et non en base 100. Le tout avec une méthodologie « clairement définie ».

Recours facultatif à un tiers indépendant pour l’option 3

Les députés ne remettent pas en cause la contestée option 3 mais proposent que la certification par un tiers de confiance ne soit plus systématique.  « Les clauses de révision automatique de prix durant la période d’exécution du contrat (variation des coûts des matières premières agricoles) sont loin d’être opérantes. Par ailleurs, elles ne tiennent pas compte des variations des coûts industriels (énergie, transport, emballage, main-d’œuvre), souvent rédigées de façon à ne pas être mises en œuvre. Aussi, les députés avaient envisagé de rendre ce dispositif optionnel, à la libre discrétion des parties », peut-on lire dans le rapport.

Lire aussi : Négociations commerciales : l'option 3 d'Egalim « n’est pas de la vraie transparence » pour Dominique Schelcher

 

Les plus lus

Mâles bovins d'un an de race limousine au pâturage.
Broutards et jeunes bovins : les prix de marché dépassent les nouveaux prix de revient

Les prix des vaches, jeunes bovins et broutards continuent de progresser. Pour ces deux dernières catégories, ils dépassent…

oeufs dans une casserie
Hausse fulgurante des prix des œufs en Europe

Même s’ils n’atteignent pas les sommets affichés aux États-Unis, les prix des œufs en Europe ont bondi cette semaine, et…

graphique de prix
Les prix des œufs américains dépassent 1000 €/100 kg

La grippe aviaire fait des ravages aux États-Unis avec 30 millions de poules perdues en 3 mois. De quoi créer des ruptures d’…

un marteau aux couleurs du drapeau américain écrase un conteneur européen
Taxes Trump de 25 % sur l’Europe : qui est concerné dans l’agroalimentaire

Dans une diatribe, le 26 février, Donald Trump a annoncé son intention d’imposer des droits de douane de 25 % sur les produits…

carcasses de bovins en abattoirs
Gros bovins : coup d’arrêt à la baisse des abattages en 2024

Les abattages de gros bovins se stabilisés en 2024, la baisse des abattages de vaches allaitantes étant compensée par la…

des poules oranges
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 21 février 2025

La CPP est publiée dans Les Marchés un lundi sur deux et couvre une période de deux semaines. La CPR est publiée dans Les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio