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Deux acteurs clés à la reconquête des marchés


> Michel Boucly, directeur général adjoint responsable de la stratégie du groupe Avril.
LDC, allié au pôle animal d'Avril, et le groupe coopératif Terrena, repreneur de Doux, se présentent comme les deux piliers de la revitalisation de l'aviculture française. Témoignage d'Avril, au cœur de la consolidation de cette filière.

Émergence des élevages de taille pertinente

La filière volaille, en déficit d'investissements de l'amont à l'aval, est en train de gravir la première marche de son rétablissement : sa concentration industrielle. Deux champions, LDC et Terrena, prennent position pour reconquérir les marchés intérieur et extérieur. Il y avait quatre leaders : LDC no 1, Gastronome no 2 (groupe Terrena), ” Doux no 3 et Glon no 4 (pôle animal d'Avril). « Nous avions le 4e et l'avons porté au 1er , et nous épaulons le 2e pour qu'il reprenne le 3e », schématise Michel Boucly, directeur général adjoint responsable de la stratégie du groupe Avril. D'une part, ce dernier a cédé en février 2015 ses six usines de volaille à LDC et pris une participation minoritaire au capital de la nouvelle filiale de LDC, la Société bretonne de volaille. D'autre part, Sofiprotéol, bras financier d'Avril, accompagne Terrena en tant qu'actionnaire minoritaire pour prendre la participation majoritaire (52,5 %) au capital de Doux. Le propriétaire de Gastronome souhaite réaliser cette reprise d'ici à la fin de l'année. LDC prévoit d'investir plus de 100 millions d'euros en cinq ans dans onze sites. Terrena a aussi « de fortes ambitions industrielles », observe Michel Boucly. La robustesse de l'aval étant garantie, il reste aux aviculteurs à se mettre en ordre de bataille. C'est en partie le cas des fournisseurs de Doux en poulets export. Le groupe a lancé cette année une aide à l'investissement impor-tante pour rénover ou construire des bâtiments neufs. Son repreneur, Terrena, soutient depuis 2007 les investissements de ses producteurs de volailles standard ou certifiées, ce qui a permis de rénover ou reconstruire plus du tiers du parc. Dans le cas de LDC, l'avancée majeure est, selon Avril, l'apport à l'industriel des savoir-faire de Sanders en termes de génétique et d'élevage avicole, et ses 75 millions d'euros d'investissement prévus d'ici cinq ans. « Il nous faut gagner 10 % de productivité pour égaler l'Allemagne et le Benelux », vise Michel Boucly. Les pouvoirs publics devront jouer le jeu, dit-il, pour favoriser l'émergence d'élevages de « taille pertinente ».

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