Des motifs de fermeté

Fermé lundi pour cause de « journée du président » le marché de Chicago a rouvert mardi sur une nette note haussière, conséquence de la révision à la baisse de la récolte australienne maintenant estimée à 15,2 Mt, le plus bas niveau depuis 2008. Le marché avait déjà pris en compte cette éventualité. Les conditions climatiques exceptionnellement douces en Europe font craindre d’éventuelles gelées tardives sont aussi parmi les facteurs de cette hausse, avec la décision chinoise annoncée de supprimer les surtaxes douanières sur des centaines de produits américains, dont le blé, le maïs et le soja. Jusqu’à présent, l’Empire du Milieu avait varié ses fournisseurs et la France en a profité en multipliant par 5 ses exportations de blé vers cette destination avec 642 700 t. Les prix français ont suivi sans difficulté la hausse de Chicago, la compétitivité de l’euro face au dollar se renforçant encore et l’activité export ne se relâchant pas. L’orge s’inscrit dans la tendance du blé, et le maïs reste stable dans un marché étroit. L’annonce de la décision douanière chinoise aurait dû plus influencer les cours du soja et, par ricochet, du colza, mais la fragilité du palme limite le potentiel de hausse.