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Demande morose, cours en hausse

Après la grogne des producteurs inquiets pour leur trésorerie, les prix des bovins ont grimpé péniblement, dans un marché peu demandeur.

La hausse de la cotation des vaches R au stade entrée abattoir au fil du mois de juin est de 7 centimes d'euro par kilogramme. C'est moins que ce qu'espéraient les éleveurs en bloquant les abattoirs, mais pour remettre en perspective, les cours avaient perdu 4 centimes/kg à la même période de l'an dernier. L'été est rarement synonyme de hausse tarifaire, la demande est plus calme. La canicule n'a pas amélioré une situation déjà morose cette année, puisque, selon Agreste, au cours des quatre premiers mois de l'année, la consommation par bilan affichait un recul de 1,3 % par rapport à l'an dernier. Les besoins sont donc mesurés. La hausse des cours est d'ailleurs moins prononcée sur certains marchés en vif, où les acheteurs ne viennent pas tous des abattoirs.

Le risque du manque de compétitivité

Si pour les vaches, la grande distribution s'est engagée à acheter la viande plus chère pour que les abattoirs ne supportent pas seuls le coût de la hausse, la question se pose différemment pour les jeunes bovins, dont la viande est destinée à l'export. Avec l'arrêt des exportations en Grèce, faute de possibilités de paiement et les vacances en Allemagne, les besoins des abattoirs vont être plus mesurés dans les jours qui viennent. La hausse des cours pourrait s'essouffler, d'autant plus que la concurrence est sur les rangs, notamment en Italie. La Commission européenne note qu'au premier trimestre, les abattages ont progressé de 9 % en Pologne et 18 % en Estonie. Des viandes qui se retrouvent chez nos clients habituels et qui commencent à intéresser le secteur de la restauration hors domicile en France.

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