Dans le Var, TerreAzur privilégie l'achat ultra local

Pascal Molinari, directeur régional de Terre Azur, travaille avec les producteurs du Var et des régions environnantes.
L'approvisionnement local est dans l'air du temps et TerraAzur s'inscrit dans la tendance. À La Farlède dans le Var, Pascal Molinari, directeur régional, va même plus loin : « Les plateformes régionales TerreAzur sont très autonomes dans le choix de leur approvisionnement et leur politique commerciale. Personnellement j'ai fait celui de travailler d'abord avec des producteurs installés dans la zone traditionnelle d'approvisionnement de Pomona. C'est-à-dire avec la production varoise en élargissant, en fonction des besoins, à la Provence, au Vaucluse et aux Bouches-du-Rhône ou à la Corse. » L'objectif de Pascal Molinari pour chaque segment, fruits et légumes et produits de la mer (pour un volume de 30000 t au total) : « trouver le producteur qui permettra de différencier mon offre par rapport à mes concurrents ou des centrales d'achats ». Ce qui implique une relation tripartite. « Nous essayons de guider les producteurs dans leurs stratégies de choix d'espèces ou choix variétaux en fonction des demandes des restaurateurs », confiait-il, le 9 avril lors d'une journée porte ouverte. « Je n'ai pas besoin de 20 fournisseurs de blettes ou de céleri. Mais, nous travaillons par exemple avec le Scradh (Syndicat du centre régional d'application et de démonstration horticole), à la mise en place d'une filière de production de fleurs à usage culinaire. C'est une demande de nos clients et une voie de diversification pour les exploitations horticoles », dit-il.
40 ha de clémentines dédiés en CorseDans la même veine, il indique avoir noué un partenariat très serré avec un producteur de clémentines en Corse « qui a planté pour nous un verger de 40 hectares ». Pour détecter « ses pépites », Pascal Molinari a une astuce : « huit mois par an un sourceur est chargé de notre approvisionnement en produits locaux et différenciants. C'est le cas du melon Corse dont la plateforme de La Farlède est le premier metteur en marché avec près de 1 000 tonnes entre fin juin et fin septembre ». Pour compléter le dispositif, un chef de secteur est chargé de rencontrer régulièrement les fournisseurs afin de faire évoluer les gammes. Quant à l'approvisionnement local, Pascal Molinari estime que « c'est une tendance lourde et durable » qui pourrait peut-être cannibaliser les parts de marché du bio…