Aller au contenu principal

Crise agricole : la bio est deux fois perdante

L’agriculture biologique, prisonnière d’une niche commerciale, n’est rémunérée ni pour ses coûts ni pour ses services. 

Philippe Camburet, président de la Fnab
© Fnab

La Fédération de l’agriculture biologique (Fnab) « appelle à une revalorisation urgente du revenu agricole biologique, à la hauteur des services rendus », clame-t-elle. Elle craint que ses modèles de production vertueux ne ressortent encore plus pénalisés de la crise agricole.  

Lire aussi : Crise de la bio : ce que 83 entreprises demandent à l’Etat

« Nous n'avons aucune idée des marges des différents intermédiaires entre nous et le consommateur.» 

Des hausses de prix en bio refusées

Sur la question des prix, Philippe Camburet, président de la Fnab, ne mâche pas ses mots : « En bio, la loi Egalim est tout simplement inefficace », expliquant dans le communiqué « que  les coûts de production ne sont pas pris en compte pour fixer le prix et surtout, nous n’avons aucune donnée sur les marges des différents intermédiaires entre nous et le consommateur ». La Fnab dénonce que les hausses de prix soient refusées aux producteurs biologiques, alors que le prix final au consommateur augmente. 

Lire aussi : 30 ans de succès en bio pour le suisse Coop

Bio, la peur du sacrifice 

Sur la question des services rendus à l’environnement et à la société par l’agriculture biologique, Loïc Madeline, secrétaire national en charge de la Politique agricole commune à la Fnab, regrette qu’ils ne soient pas rémunérés par les pouvoirs publics. « Qui prend en charge les coûts cachés des modèles de production non vertueux ? », demande-t-il. Producteur de bovins viande, de céréales et de pommes de terre, Loïc Madeline confie sa crainte que l’agriculture biologique soit sacrifiée.  

Les plus lus

au premier plan, tête de boeuf, dans un marché aux bestiaux
DNC : quel impact sur les prix des broutards, petits veaux, jeunes bovins et vaches ?

Alors que le marché des bovins dans son ensemble était dans une conjoncture très favorable et rarement vue, la dermatose…

Poulets standard européen
Poulet : plus de 300 €/100 kg, le marché européen s’emballe

Les prix européens du poulet s’envolent, car la production progresse moins vite que la consommation. Si l’Ukraine est un peu…

Porc : « le choix de la Chine de cibler l’agriculture européenne n’est pas anodin »

Les Marchés ont échangé avec Simon Lacoume, économiste sectoriel chez Coface, expert mondial en assurance-crédit, pour…

personnes sur une scène
Culture Viande : « Sans abattoir ni ateliers, il n’y a pas de valorisation de la production française »

Lors du congrès annuel de Culture viande, les industriels ont pointé leurs intérêts convergents avec ceux de l’élevage, en…

Jérôme Foucault
Négociations commerciales : « Ce qui est transformé en France, issu de l’agriculture française, doit être négocié en France ! »

À moins de deux mois du début des négociations commerciales, Jérôme Foucault, président de Pact’alim qui représente des PME et…

poussins
Ovosexage : fin de l’accord de financement, qui va payer ?

Le CNPO annonce anticiper la fin de l’accord sur le financement de l’ovosexage, douloureusement négocié il y a huit mois, car…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio