Constitution d’un collectif d’exportateurs de cacao en Côte d’Ivoire
Douze exportateurs ivoiriens de cacao ont constitué le Collectif des exportateurs nationaux de cacao (CENCC). Ils veulent « pouvoir rivaliser » avec les multinationales du secteur, comme le Suisse Barry Callebaut, l'Américain Cargill ou le Singapourien Olam. Le CENCC veut exporter d'ici la fin de la campagne, en septembre, 350.000 tonnes de cacao. « Individuellement, on tire les prix de vente vers le bas. Ce qui ne sera plus le cas avec le CENCC, qui devra améliorer ses prix de vente sur le marché », espère le président du collectif, Albert C. Diadhiou. « Cette initiative de mutualisation des efforts me semble être quelque chose de nouveau pour aider à résoudre le problème de compétitivité », a-t-il exprimé auprès de l’AFP. Au moins 185 milliards de francs CFA, soit près de 280 millions d'euros, ont été perdus par la Côte d'Ivoire dans la mauvaise gestion de sa filière cacao pendant la saison 2016-17, selon un rapport d'audit de KPMG commandé par le gouvernement ivoirien. La chute des cours avait piégé une trentaine de petits exportateurs locaux, qui avaient spéculé à la hausse. Le Conseil du café-cacao (CCC), organisme public chargé de la régulation et de la stabilisation de la filière, avait dû intervenir pour reprendre leurs contrats. KPMG préconise de réduire de plus de moitié le nombre d'exportateurs agréés par le CCC et de clarifier la gestion de la filière cacao.