Aller au contenu principal

Post-confinement
Consommer mieux mais à un prix accessible

Les Français vont surveiller de près leurs assiettes. Les enjeux tels que le bio ou le local seront encore plus prégnants, mais l’accessibilité prix restera un critère d’achat important.

Les modes de courses alternatifs devraient perdurer après la pandémie de Covid-19. © DR
Les modes de courses alternatifs devraient perdurer après la pandémie de Covid-19.
© DR

Une majorité de Français souhaite conserver les nouvelles habitudes de consommation prises pendant le confinement, révèle la dernière étude de l’Observatoire E.Leclerc des nouvelles consommations, réalisée en ligne avec Ipsos auprès de 1 051 personnes les 24 et 25 avril 2020. Pendant cette période particulière, les consommateurs se sont davantage tournés vers les produits origine France (45 % d’entre eux l’ont fait plus que d’habitude), les produits frais (37 %) et les produits issus des circuits courts (37 %).

La recherche accrue de produits locaux a ainsi été favorable pour des réseaux mettant en relation consommateurs et producteurs à proximité tels que La Ruche qui dit oui ! qui a vu son nombre de commandes tripler partout en France et a enregistré plus de 30 000 nouveaux clients depuis le 17 mars.

Si une attention a été portée à la recherche de nourriture saine pendant le confinement, les Français ont aussi été nombreux à s’adonner au grignotage et à la prise régulière d’apéritifs, entraînant une prise de poids d’environ 2,5 kilogrammes pour plus de la moitié des Français, révèle une étude de l’Ifop, réalisée auprès de 3 045 personnes du 24 au 27 avril 2020 pour le site d’information et de conseil alimentaire Darwin Nutrition.

« Plus de temps à la maison signifie plus de temps consacré à la préparation des repas, mais aussi plus d’occasions de grignoter », commente Quentin Molinié, cofondateur de Darwin Nutrition. Conséquence directe de cette prise de poids : 56 % des Français désirent manger plus équilibré à partir du 11 mai sans pour autant faire de régime strict (seulement 18 % des interrogés l’envisagent), rapporte l’étude Ifop.

De nouvelles habitudes perdureront

La qualité nutritionnelle des produits restera importante pour 52 % des interrogés, tout comme leur origine (54 %) ou la traçabilité (50 %), indique l’étude E.Leclerc (cf. graphique). Aussi, près d’un tiers des Français déclare qu’ils accorderont plus d’importance aux effets de leur alimentation sur l’environnement, notamment les jeunes. « Cette crise a permis aux Français de porter plus d’attention au contenu de leurs assiettes. Si les sujets tels que les circuits courts, le bio ou la production durable étaient déjà des enjeux importants avant le confinement, ils le seront encore davantage à l’avenir », résume Charlotte Jean, cofondatrice de Darwin Nutrition.

Les modes de courses alternatifs devraient également perdurer après la pandémie de Covid-19. 87 % de ceux qui utilisent ces services pensent continuer à se faire livrer des paniers de fruits et légumes et 76 % veulent continuer à utiliser le drive.

Le prix restera un critère d’achat majeur

Le prix restera malgré tout un critère d’importance capital pour concrétiser l’acte d’achat : si 57 % des Français déclarent y faire encore plus attention qu’auparavant, ils sont 95 % à déclarer qu’ils continueront à y faire davantage attention après la crise sanitaire, informe l’étude E.Leclerc. « L’enjeu pour les distributeurs sera d’adapter leur offre en proposant des produits locaux ou origine France à des prix compétitifs », conclut Alice Tétaz, directrice d’étude à Ipsos. Répondre aux attentes consommateurs tout en garantissant un juste prix aux producteurs s’avère donc être un défi de taille.

Les plus lus

Œufs : le bond des importations européennes vient d’Ukraine, mais aussi de Turquie

L’évolution des prix des œufs français, au 19 décembre 2025, expliquée par le journal Les Marchés, qui publie trois fois par…

drapeau turc
Bovins : la Turquie continue sa décapitalisation, l’Europe en profite peu

Alors que les abattages de bovins continuent de progresser en Turquie faute de rentabilité de l’élevage allaitant et laitier,…

Gilles Huttepain, Vice-président de l'interprofession Anvol
Le poulet chinois s’impose en Europe, la volaille française alerte

La filière poulet française s’inquiète d’un afflux inédit en provenance de Chine, qui dégage ses surplus de filets de poulet…

douanier chinois devant un ordinateur
Viande bovine : la Chine enquête toujours sur ses importations et pourrait les limiter

Les résultats de l’enquête chinoise sur les perturbations de son marché intérieur de la viande bovine par les importations ne…

poules rousses en cage dans un élevage
Interdiction des poules en cage : « c’est le bon moment pour agir »

Des députés français demandent la Commission européenne d’inscrire l’interdiction de l’élevage de poules pondeuses en cage…

Dinde en élevage
« La production de dinde est stable en 2025, c’est une bonne nouvelle »

Après plusieurs années de recul, la filière dinde semble retrouver de la stabilité dans les abattages en France. Malgré une…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio