Comment Antartic agit contre le rechauffement

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Publié le 4 décembre 2015 - Par Sylvie Carriat

> La bouteille de PET ne doit pas être colorée pour se recycler correctement.

Depuis le début des années 2000, la société de production de boissons non alcoolisées d'Agromousquetaires n'en finit pas d'améliorer son bilan carbone. Témoignage du directeur de l'usine de Saint-Martin-d'Abbat.

Il ne faut que 22 grammes de polytéréphtalate d'éthylène (PET) pour contenir 1,5 litre d'eau minérale, contre 30 grammes il y a quinze ans. Les consommateurs ne s'en sont pas forcément rendu compte. Mais les soixante-quinze personnes qui ont visité le 9 octobre dernier l'usine de boissons d'Antartic à Saint-Martin-d'Abbat dans le Loiret ont pu ressentir l'implication globale du producteur de bouteilles d'eau et de soda, de briques de jus et de soupe et de flacons de sirop du pôle agroalimentaire du groupement des Mousquetaires.

Invités par Eco-Emballages, ils ont en premier lieu appris que la bouteille de PET ne doit pas être colorée pour se recycler correctement. Ils ont pu apercevoir des stocks de briques dont le carton est labellisé FSC (Forest stewardship council). Ils ont vu le soufflage des bouteilles, qui nécessite moins de puissance depuis qu'Antartic s'est engagé dans les économies d'éner-” gie. « On continue d'alléger les bouteilles à mesure que les techniques de soufflage évoluent », commente Manuel Machado, directeur du site.

“ On continue d'alléger les bouteilles

Le dirigeant décrit la mutation énergétique intervenue depuis l'installation de 200 capteurs dans les 40 000 m2 du site sur les circuits d'air comprimé, de froid et de chaud, jusqu'à la certification Iso 50001 de l'an dernier. Une chaudière à gaz a été remplacée et les 271 collaborateurs veillent quotidiennement aux fuites ou aux lumières. L'énergie dépensée s'est réduite de 10 % en quatre ans. Il est fier de l'engagement collectif, depuis le premier bilan carbone et la certification Iso 14000 d'Antartic en 2005, qui a conduit à réduire de moitié les besoins en eau : aujourd'hui 600000 m3 pour 330000 tonnes produites.

L'engagement de l'entreprise implique les achats (sucre régional, matériaux d'emballage, films de regroupement, intercalaires français), la R&D (lignes asep-tiques, conception des bouteilles et bouchons), la logistique (remplissage total des camions à l'aide d'un logiciel de préparation de commandes)… C'est une attitude globale, selon Manuel Machado, qui se traduit jusque dans l'attention aux riverains. Sylvie Carriat