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Changement de dimension pour la branche lait d’Agrial

L’assemblée générale d’Agrial a validé l’arrivée des sept coopératives formant Eurial. Le nouvel Eurial se hisse au sixième rang du classement des entreprises laitières françaises.

© Eurial

Les sept coopératives constituant Eurial ont donné leur approbation pour la fusion avec Agrial lors de leurs assemblées générales extraordinaires, qui se sont tenues du 17 au 25 mai dernier. Et le 27 du même mois, les adhérents d’Agrial, réunis en assemblée générale extraordinaire, ont définitivement entériné la fusion de l’ensemble. Cette approbation valide un rapprochement qui avait démarré en novembre dernier par le regroupement des activités industrielles et commerciales des deux groupes. Les représentants des sept coopératives se sont succédé à la tribune pour expliquer le sens de leur démarche : « se renforcer ensemble, avec notre diversité, face à la volatilité », a résumé Pascal Lebrun, président de Colarena. Il devient le président de la branche lait d’Agrial, qui prend le nom d’Eurial. « C’est un gage de robustesse », a ajouté Jean-Luc Rabillard, président de l’ex-Eurial et de l’Ucal. Il a salué Guy Mainguet et Olivier Prételat, qui ont su investir sur la marque Soignon. « Dans le contexte libéral que nous vivons, nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes. La profession doit s’unir. Il y a urgence. Allons très vite », a exprimé Pascal Heurtel, président de Colarena. « 3 000 nouveaux sociétaires nous ont rejoint. C’est un moment historique. Huit coopératives avaient fondé Agrial en 2000. C’est une deuxième naissance cette année avec Eurial », s’est réjoui le président d’Agrial,Arnaud Degoulet. Le projet avait démarré en 2010 pour prendre corps cinq ans plus tard.

UN NOUVEAU LEADER DANS LA COOPÉRATION

Agrial, c’est désormais 6 450 producteurs de lait apportant 2,8 milliards de litres, dont 220 millions de litres de lait de chèvre et 62 millions de litres de lait de vache bio (soit 12 % de la collecte française). Il faut ajouter la Fromagerie Guilloteau qui vient d’être acquise par Agrial ; soit une collecte supplémentaire de 40 millions de litres de lait de vache et 5 millions de lait de chèvre.

Avec vingt-quatre usines dont trois à l’international, et des filiales commerciales en Europe et au Moyen Orient, le nouvel Eurial est présent sur tous les segments et sur un territoire qui s’étend désormais sur les régions Normandie, Bretagne, Pays de la Loire, Centre-Val de Loire, Aquitaine-Limousin- Poitou-Charentes, et Auvergne- Rhône-Alpes. La branche lait d’Agrial, sous la direction de son nouveau directeur Olivier Athimon (ex-directeur d’Eurial), est construite autour de six domaines d’activité stratégiques : l’ultrafrais de la filiale Senagral avec principalement des MDD et la marque Bio nat’dans les yaourts et fromages frais bio ; le fromage de chèvre avec la marque Soignon qui couvre les fromages AOP, l’ultrafrais, les aides culinaires et la marque Merci Chef pour le BtoB et l’export ; le beurre et la crème avec la marque Grand Fermage, l’AOP Charentes-Poitou et la marque Agrilait en Betagne ; l’activité lait UHT de la laiterie Coralis et sa marque Agrilait ; les ingrédients secs de Délicelait tournés vers les IAA. Dernière activité, mais pas des moindres, les fromages ingrédients des usines d’Eurial, mozzarella à la marque Maestrella commercialisée en Europe et sur le marché mondial. « Plus que jamais, le modèle généraliste est un atout, souligne le directeur. Ce grand Eurial a trois objectifs : développer les exploitations en valorisant tout le lait des sociétaires ; lutter contre la volatilité en innovant sur les marques et en se positionnant à l’export ; assurer la transmission d’exploitations adossées à un groupe pérenne. » La fusion est rétroactive à janvier 2016. Elle aboutit à la création de trois nouveaux bassins pour le lait de vache et deux métiers : un métier chèvre avec quatre bassins laitiers, et un métier bio regroupant 195 adhérents.

LE LAIT REPRÉSENTE 37 % DE L’ACTIVITÉ D’AGRIAL

Depuis sa création, Agrial n’a cessé de se développer. Son chiffre d’affaires a quadruplé en quinze ans. Il s’est établi en 2015 à 4,8 milliards d’euros, en croissance de 13 % par rapport à 2014. Le lait est devenu le premier contributeur, totalisant 37 % de l’activité et employant 18 % des 21 000 collaborateurs. Lors de l’assemblée générale, le conseil d’administration a proposé de redistribuer 7,8 millions d’euros aux adhérents sous forme d’intérêts aux parts sociales et de ristournes sur activités, et de réserver 1,1 million d’euros pour les mesures de soutien aux adhérents en difficulté. Une preuve qu’Agrial est dans une bonne dynamique de croissance.

CHIFFRES CLÉS

Branche lait d’Agrial

Hors Guilloteau

• 2,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires

• 24 sites industriels

• 6 450 producteurs de lait

• 24 usines

• 2,8 milliards de litres

 

SUR LES MARCHÉS

Après intégration partielle du résultat d’Eurial en 2015, la branche lait d’Agrial a réalisé un chiffre d’affaires de 1,75 milliard d’euros, soit près de +30 % par rapport à 2014. Les 2 800 adhérents ont livré 1,35 milliard de litres (+13 % par rapport à 2014).

• Les marques apportées par Eurial Soignon, qui a fêté ses 120 ans, a confirmé sa position de leader de l’ultrafrais de chèvre et se positionne au 4e rang sur le segment des fromages en France.

L’activité beurres de spécialité a progressé de 9 %, soutenue par la marque Grand Fermage qui se positionne à la 4e place des beurres dans la grande distribution. La marque est arrivée en 2015 dans le rayon crème.

Bio nat’ a conforté sa position à la 3e place en ultrafrais bio, mais 2e sur le marché du fromage blanc bio.

L’activité mozzarella en food-service n’a pas progressé en volume, mais les valorisation se sont maintenues dans un contexte de marché baissier.

• Chez Agrial

Senagral, dont Agrial a repris la totalité du capital au 1er janvier 2015, a été confronté à un recul du marché de l’ultrafrais et un excédent de collecte. Un plan de restructuration opérationnelle a permis une nette amélioration de la performance économique.

Délicelait a reculé par rapport à 2014 du fait de la baisse des cours de la poudre. La laiterie Coralis a lancé « Mon lait de Normandie » sous la marque ombrelle Agrilait.

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