Café et sucre : des prix soutenus tout 2016
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Des récoltes insuffisantes de café et de sucre ont fait s’envoler les prix en 2016, tandis que le cacao, qui avait en premier lieu profité d’une situation similaire, a vu ses prix s’effondrer en fin d’année. Les cours ont grimpé, en partie grâce à la bonne performance des devises des pays émergents.
En café, le robusta a atteint en juillet son plus haut niveau depuis début 2014, et a gagné plus de 45 % sur l’année. L’arabica a touché cet été son plus haut depuis début 2015, mais finit l’année à +8 % seulement. L’arabica a signé une performance moins remarquable que le robusta, pourtant considéré comme de moindre qualité. Un changement lié à la façon dont la génération 2 000 consommerait du café ; plus ouverte à de nouvelles variétés et buvant plus de tasses.
Le prix du sucre a grimpé de près de 29 % en 2016, à Londres comme à New York. Lors de la campagne 2015-2016, les réserves ont diminué à cause d’un déficit de l’offre. Déficit qui devrait se poursuivre sur 2016-2017 estime l’Organisation internationale du sucre (ISO). De quoi faire baisser les réserves mondiales de 11,1 Mt, et contribuer à faire grimper les prix. Des estimations toutefois tempérées par la dévaluation du real et le phénomène la Nina.
Après avoir grimpé à des niveaux élevés cet été, profitant de la faiblesse de la livre Sterling, les cours du cacao ont chuté. Sur l’année, ils ont perdu près de 23 % à Londres et 34 % à New York. Les prix du début 2016 prenaient en compte une récolte très affectée par El Nino. La hausse des prix qui a encouragé les producteurs à accroître leur récolte et la météo plus favorable laissent entrevoir un net développement de l’offre. Un surplus n’est plus à exclure en 2016-2017.