Café, cacao et sucre délaissés par les marchés spéculatifs

En café, les investisseurs se positionnent de manière technique, et les échanges se font sans tendance claire. Le robusta a touché vendredi 2 075 $/t à Londres, à son plus bas depuis un mois et demi, avant de rebondir, tandis que l’arabica, à New York, a reculé après avoir grimpé à son plus haut depuis 4 mois mardi, à 143,75 cents la livre. L’offre d’Amérique latine semble moins abondante que prévu, mais les marchés semblent déjà avoir intégré cette baisse aux cours. Dans ce contexte, la légère faiblesse du réal face au $ pousse les vendeurs brésiliens à la vente.
En cacao, les prix ont du mal à s’ancrer au-dessus de 1 600 £ sans nouvelle importante, et les investisseurs passent à la vente quand ce niveau est dépassé. Les marchés se tournaient donc vers les prochaines récoltes pour essayer d’y trouver des informations pertinentes. Après la chute récente des prix, les analystes se demandent quel effet cette baisse des revenus aura sur les agriculteurs, qui risquent de manquer d’argent pour acheter des engrais et entretenir leurs champs.
En sucre, le marché continue d’approfondir ses plus bas, en l’absence de nouvelles concrètes qui dicteraient la direction des cours. Les prix reculent lentement mais sûrement depuis le début du mois d’août, effaçant les gains engrangés en juillet. Selon les données préliminaires du gouvernement brésilien, les exportations de sucre ont atteint 2,66 millions de tonnes en juillet, en baisse de 13,86 % par rapport à juillet 2016 et en baisse de 8,59 % par rapport à juin, a commenté l’Organisation internationale du sucre (ISO) dans son rapport mensuel.