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Antigaspillage
Beesk revalorise des produits hors normes en restauration collective

La start-up Beesk propose une solution antigaspillage pour la restauration collective et revalorise des produits, dits hors normes, de circuits de distribution classiques.

Fabien Gastou et Faustine Calvarin, fondateurs de la start-up Beesk. © Asso LesFassinants by ...
Fabien Gastou et Faustine Calvarin, fondateurs de la start-up Beesk.
© Asso LesFassinants by Benjamin Bēni

Beesk travaille avec une trentaine de fournisseurs sur toutes les filières alimentaires en France et revend leurs produits hors normes auprès de 120 clients restaurateurs dans trois Régions : l'Île-de-France, l'Auvergne-Rhône-Alpes et la Nouvelle-Aquitaine. La start-up achète en direct aux producteurs et aux transformateurs français des produits refusés par les circuits classiques, car mal calibrés, avec un défaut sur leur poids, leur aspect, sur le pack ou encore produits en surplus ou en arrêt de gamme.

Jetés ou destinés à d’autres voies comme l’alimentation animale, ces produits bons gustativement et qualitativement sont redistribués par Beesk à des chefs de la restauration. « Beesk achète et se fait livrer les produits en gros. Le client passe sa commande sur le catalogue en ligne et Beesk s’engage à la lui livrer à la porte de son restaurant. La restauration collective peut ainsi s’engager plus facilement », précise Faustine Calvarin, cofondatrice de Beesk, lors d’une interview.

90 % de produits hors normes récurrents

Leur catalogue de produits se compose à 90 % de produits hors normes récurrents, permettant ainsi à la restauration collective d’organiser ses repas sur plusieurs semaines. Certaines usines observent des pertes constantes sur certains produits. « On est capable d’avoir une visibilité sur les écarts de production à venir chez les producteurs. Le jambon fait partie des produits récurrents. La découpe des entames en usine est une perte pour l’entreprise, qui peut être revalorisée auprès de la restauration collective », signale la cofondatrice.

Ce partenariat garantit aux producteurs et transformateurs une meilleure rémunération par des prix d’achat et de revente adaptés au produit et au marché. Le prix d’achat est un accord entre les différentes parties. « Nous sommes dans une démarche positive, le prix est travaillé ensemble et il est supérieur au prix de rachat des autres voies de valorisation existantes », affirme Faustine Calvarin.

Pour la restauration collective, deux intérêts résident dans l’achat de ces produits antigaspillage. D’une part, ils peuvent proposer au client un produit de meilleure qualité comme du bio, qu’ils ne pouvaient pas acheter auparavant. D’autre part, en achetant des produits équivalents moins chers, ils vont pouvoir se libérer du budget pour ajouter des produits de meilleure qualité à leur carte.

Beesk ambitionne de couvrir le territoire national

La Région Bretagne sera bientôt desservie par leur service. Beesk envisage d’augmenter le nombre de plateformes dans les années à venir dans l’optique de développer un service en local pour livrer les villes alentour et travailler davantage en circuit court. « Face à la crise sanitaire, la restauration collective s’est davantage recentrée sur le "bien manger", le local, le bio. C’est là où notre solution antigaspi apparaît et se présente comme complémentaire et opportune sur ce marché », indique Faustine Calvarin.

Beesk participe à l’objectif donné par l’État de réduire de 50 % le gaspillage alimentaire en France d’ici à 2025.

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