Baisse des graines et huiles en oléagineux
Semaine du 20 au 27 juin. Les prix du colza sur le marché physique français ont connu un retrait des cours (-3,14 %), en semaine 25, à l’image des marchés à terme européen (-2,8 %) et américain. Le marché du colza hexagonal est calme, et de ce fait, les cours ont suivi l’évolution de ceux du canola canadien, du soja et des huiles.
Le cours de la graine de soja américaine a reculé sur la semaine écoulée (-3,4 %) à Chicago, du fait de conditions climatiques très favorables aux cultures. Le dernier état des cultures constaté par le ministère de l’Agriculture américain (USDA) est bon à excellent pour 66 % des surfaces plantées en soja. Cependant, les opérateurs étaient dans l’attente de la situation des réserves et des surfaces de l’USDA aux États-Unis, et de son équivalent canadien. À l’étranger, on note la vente de 110 000 tonnes de soja américain au Bangladesh.
En canola, sur Winnipeg, la météo, peu propice au développement des cultures, a pu conforter un temps les prix, mais jouant en sens inverse, la demande inconstante des triturateurs les a érodés. Finalement, la graine canadienne cède 1,7 % sur la période.
Les huiles plombées par le pétrole
Du côté des huiles, les cours du colza sur Rotterdam ont été portés par une certaine demande, mais les cotations ont toutefois baissé sur la semaine (-0,55 %) en raison du retrait du pétrole et de l’amélioration du climat nord-américain. La faiblesse conjoncturelle de la demande mondiale en huile de palme a pesé également sur le complexe oléagineux.
En tourteaux, sur le portuaire à Montoir, le tourteau de soja compétitif en formulation cédait 2,6 %. Ceux de colza sur Euronext se tassaient plus légèrement (-2,1 %). De plus, un incendie survenu dimanche sur un site de trituration de Saipol à Rouen pourrait perturber le marché, en restreignant l’offre disponible pour les fabricants français, avec des reports de livraisons demandés sur juillet-août.
En tournesol, les cours sont inchangés. La chaleur a engendré un développement avancé des cultures dans le sud de la France, selon Terres Inovia. Les parcelles paraissaient en bon état sanitaire, sans que cela se traduise en variations sur les prix du physique en portuaire à Bordeaux ou Saint-Nazaire, la concurrence de la mer Noire faisant rage. Les rumeurs du marché évoquaient l’importation de tournesol roumain.
En pois, les prix des qualités fourragères ont progressé dans l’Est en semaine 25, en raison des inquiétudes sur la récolte.