Aller au contenu principal

Attaques en mer rouge : « le pire est derrière nous », pour le transport maritime

Lors d’un webinaire, le spécialiste Freightos indique que les opérateurs du transport maritime estiment que la situation ne devrait pas se dégrader davantage en termes de prix de transport des conteneurs. 

des porte-conteneurs en mer, au premier plan un missile.
Les porte-conteneurs évitent toujours la Mer Rouge, où les attaques continuent malgré la riposte de la coalition.
© Généré par l'IA

Pour les navires commerciaux, la situation en Mer Rouge reste très défavorable. Les attaques Houthis continuent malgré la coalition maritime et les frappes ciblées des puissances occidentales. Si la plupart des navires se détournent par le Cap de Bonne-Espérance, des attaques sont régulièrement rapportées sur ceux qui s’obstinent à prendre le canal de Suez

Lire aussi : Produits laitiers : les attaques en Mer Rouge plombent l'export européen

Quels sont les impacts de la situation en Mer Rouge ? 

Le principal impact de ces attaques est l’allongement du temps de transport, donc une hausse du coût, pour l’export de l’Europe vers l’Asie et l’importation dans l’autre sens. L’Europe et les pays de la Méditerranée sont les plus touchés. Pour les États-Unis, la clé du transport maritime reste le canal de Panama. Or de ce côté, on note une stabilisation de la crise liée à la sécheresse qui limite le trafic. Vu la saison, les experts de Freightos s’attendent à une amélioration rapide. 

Des capacités de transport en baisse, mais un retour de l’offre attendu

L’allongement des délais de transport implique que les conteneurs sont immobilisés plus longtemps, on a donc subi une pénurie de conteneurs vides « surtout juste avant le Nouvel An chinois, quand tous les opérateurs veulent s’activer pour passer avant l’arrêt de l’activité en Chine », explique Robert Khachatryan, CEO de Freight Right Logistics au Moyen-Orient. Mais maintenant ce pic d’activité passé, « la situation s’améliore déjà », rassure l’analyste, évoquant aussi la mise en œuvre de bateaux supplémentaires, « les opérateurs qui avaient des navires disponibles, écartés à cause de la baisse des prix de transport, les ont réactivés, ce qui prend toujours du temps ». A noter que contrairement aux craintes exprimées en décembre, les trajets n’ont pas été perturbés au point d’engorger les ports comme on avait pu le voir pendant le Covid.

Les prix du transport de conteneurs vers l’Asie ont déjà commencé à baisser

Dès la semaine dernière, les prix du transport de conteneurs ont commencé à baisser sur certaines des routes les plus touchées par la situation en Mer Rouge (Asie-Europe du Nord, Asie- Afrique du Nord). « Quand la sécurité va s’améliorer en Mer Rouge, je m’attends à une baisse progressive des tarifs, pas une chute soudaine » estime Robert Khachatryan, qui alerte les exportateurs « surveillez bien les évolutions de prix pour renégocier le cas échéant vos contrats ». 

Les plus lus

au premier plan, tête de boeuf, dans un marché aux bestiaux
DNC : quel impact sur les prix des broutards, petits veaux, jeunes bovins et vaches ?

Alors que le marché des bovins dans son ensemble était dans une conjoncture très favorable et rarement vue, la dermatose…

Poulets standard européen
Poulet : plus de 300 €/100 kg, le marché européen s’emballe

Les prix européens du poulet s’envolent, car la production progresse moins vite que la consommation. Si l’Ukraine est un peu…

 Emmanuel Bernard, président de la section bovine d’interbev
Sommet de l’élevage 2025 : « La première chose à faire, c’est de faire naître les veaux ! » pour Emmanuel Bernard, Interbev bovins

Alors que le Sommet de l’élevage commence, Emmanuel Bernard, éleveur bovin et président d’Interbev bovin revient pour Les…

Porc : « le choix de la Chine de cibler l’agriculture européenne n’est pas anodin »

Les Marchés ont échangé avec Simon Lacoume, économiste sectoriel chez Coface, expert mondial en assurance-crédit, pour…

Poules standard dans un poulailler automatisé
Le Sud-Ouest se tourne vers le poulet standard pour concurrencer les importations

La France reste confrontée à la hausse des importations de poulets standards, qui représentent désormais un poulet sur deux.…

personnes sur une scène
Culture Viande : « Sans abattoir ni ateliers, il n’y a pas de valorisation de la production française »

Lors du congrès annuel de Culture viande, les industriels ont pointé leurs intérêts convergents avec ceux de l’élevage, en…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio