Les prix des céréales chutent sur le marché physique français
Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ? Les journalistes de la Dépêche-Le Petit Meunier vous expliquent les dernières variations des cotations du blé et du maïs.
Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ? Les journalistes de la Dépêche-Le Petit Meunier vous expliquent les dernières variations des cotations du blé et du maïs.
Les prix du blé tendre, de l’orge fourragère et du maïs se sont repliés sur le marché physique français, entre le 3 et le 7 novembre 2025. Ceux du blé dur ont stagné dans le même temps.
Blé tendre : baisse tarifaire
Le prix du blé tendre en rendu Rouen, sa place de référence, a baissé sur la période novembre-décembre, perdant 2 €/t entre le 3 et le 7 novembre, et ce, dans le sillage des contrats blé sur les marchés à terme d’Euronext et du CBOT. Le renforcement de l’euro face au dollar, qui rend les marchandises européennes libellées en monnaie européenne plus chères sur le marché mondial, explique ce repli tarifaire. L’activité se concentre sur les places portuaires, pour de petits volumes. Selon le rapport Céré’Obs de FranceAgriMer, sur la semaine 44 (du 28 octobre au 3 novembre), les semis pour la récolte 2026 ont progressé de 68 % à 79 % de la sole attendue (contre 59 % l’an dernier à dates).
Blé dur : stabilité des cours
Le prix du blé dur en rendu Port-La-Nouvelle, sa place de référence, n’a pas évolué sur la période novembre-décembre, entre le 3 et le 7 novembre. Les bonnes qualités protéiques canadiennes risquent de concurrencer le blé dur français vers l’Italie. Selon le rapport Céré’Obs de FranceAgriMer, sur la semaine 44 (du 28 octobre au 3 novembre), les semis pour la récolte 2026 ont progressé de 9 % à 23 % de la sole attendue (contre 9 % l’an dernier à dates).
Orge de mouture : légère baisse des prix
Le prix de l'orge fourragère en rendu Rouen, sa place de référence, a perdu du terrain sur la période novembre-décembre, baissant de 1 €/t entre le 3 et le 7 novembre. L’engagement des vendeurs est faible et le marché est bloqué. Selon le rapport Céré’Obs de FranceAgriMer, sur la semaine 44 (du 28 octobre au 3 novembre), les semis pour la récolte 2026 ont progressé de 80 % à 87 % de la sole attendue (contre 75 % l’an dernier à dates). Les conditions de cultures “bonnes à très bonnes” s’établissent à 98 % (contre 87 % en 2024).
Orge de brasserie : évolution contrastée
Les prix de l’orge de brasserie en FOB Creil, leur place de référence, ont suivi une tendance contraire sur la période janvier-juin, entre le 3 et le 7 novembre, gagnant 3 €/t en Faro (variété d’hiver) et perdant 4 €/t en Planet (variété de printemps). Les discussions entre acheteurs et vendeurs aboutissent à des affaires de petits volumes.
Maïs : pertes tarifaires
Le prix du maïs en rendu Bordeaux, sa place de référence, a eu tendance à régresser sur la période novembre-décembre entre le 3 et le 7 novembre, dans le sillage du CBOT. Les cours du maïs sur Eurnonext ont progressé. La moisson reste en retard en Ukraine, ce qui stimule la demande en origine française. Sur le Rhin, le marché est très actif. La demande belge tire les prix sur l’Est de la France et même sur la Beauce. Selon Céré’Obs, sur la semaine 44 (du 28 octobre au 3 novembre), les conditions de cultures “bonnes à très bonnes” pour la récolte 2026 se sont stabilisées 59 % (76 % l’an dernier à date). La récolte a progressé de 82 % à 90 % des surfaces emblavées (contre 55 % l’année dernière à dates).
Cet article a été écrit par les journalistes spécialisés de La Dépêche-Le Petit Meunier, qui accompagne depuis 1938 les opérateurs du commerce des grains.