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Prix des petits veaux : après une courte baisse cet été, la tension revient

Les prix des petits veaux se sont tassés au mois d’août, tout en restant à des niveaux inédits pour la période. Mais la baisse saisonnière semble déjà terminée, avec des prix de nouveau en hausse. En cause, la baisse de l’offre et des inquiètudes liées à la FCO alors même que la demande résiste, notamment en Espagne.

petit veau dans sa niche
Les prix des petits veaux s'envolent en Europe, conséquence de la décapitalisation
© Virginie Pinson

La saisonnalité des prix des petits veaux laitiers est bien établie. Les prix sont bas de septembre à février, et commencent à monter au fur et à mesure que l’offre se raréfie et que les engraisseurs ont des besoins, pour culminer pendant l’été. Car la période estivale est le temps fort des mises en place dans les ateliers de veaux de boucherie pour des sorties en pleine période froide, quand la consommation de viande de veau est au rendez-vous. 

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Une évolution atypique des prix des petits veaux

2024 a cassé ce rythme bien ancré des cours des petits veaux laitiers, avec une remontée inattendue des prix au mois de novembre. La cotation du veau laitier mâle 45-50 kg sur les foirails, publiée par FranceAgriMer a ensuite progressé tout au long du premier semestre, passant de 124 €/tête au mois de janvier (125 % de plus qu’un an plus tôt), à 321 €/tête fin juin (143 % de plus que l’an dernier). 

graphique de prix
Moyenne Nationale Foirail, du veau type lait, mâle, 45-50 kg source : FranceAgriMer

Les prix des petits veaux se reprennent

Pendant l’été, les cours se sont tassés, conformément à la tendance saisonnière, mais de manière limitée. Les intégrateurs ont fait pression sur les prix. A 291 €, le petit veau mâle laitier 45-50 kg se situe, en semaine 35, 9,3 % en dessous de son niveau de la fin juin, mais tout de même 167 % au-dessus de son niveau de l’an dernier même date. Il faut dire que la baisse saisonnière n’a pas durée, puisque les cours tendent déjà à se raffermir, ayant repris 18 €/tête cette semaine. La tension est palpable sur le marché alors que les cas de FCO se multiplient, ce qui entraîne de la mortalité dans les petits veaux ou des animaux moins performants quand ils sont issus d’une vache infectée. 

Lire aussi : Veau sous la mère : « Aujourd’hui un éleveur qui arrête n’est jamais remplacé »

3 % de petits veaux en moins sur 2024/2025

3 047 000 veaux sont nés de mère laitière sur la campagne 2024-2025 désormais complète, soit une baisse de plus de 3% /2023-2024, rapporte l’Idele. Sur les cinq premiers mois de 2025, il a manqué 58 000 veaux par rapport à l’an dernier, soit une baisse de 5 % qui s’explique par la baisse du cheptel et les maladies (FCO et MHE). 

Lire aussi : Veaux de boucherie : Pourquoi la production chute-t-elle tant aux Pays-Bas ?

Une demande difficile à satisfaire

Du côté des engraisseurs français, la tension est nette. Les abattages de veaux de boucherie ont reculé de 7 % sur le premier semestre, à 479 000 têtes, toujours selon l’Idele. 

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Dans le même temps, près de 146 000 petits veaux à engraisser ont été exportés, dont 131 000 vers l’Espagne, selon les données de Douanes relayées par FranceAgriMer, qui concernent tous les veaux quelle que soit la race considérée. C’est 6 % de moins qu’au premier semestre 2024. Les exportations étaient en retrait en début d’année, puis elles ont dépassé leur niveau de l’an dernier sur avril et mai et, en juin, se situaient au même niveau que juin 2024. Le marché espagnol reste demandeur, pour alimenter en viande le Maghreb notamment. 

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