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Procédures
La Coopération agricole épaule ses adhérents malgré le flou

L’organisation professionnelle des coopératives agricoles accompagne ses membres face à une évolution de la situation internationale du marché liée au Brexit, malgré toutes les incertitudes qui restent à éclaircir.

Les produits ultra-frais ont besoin d’une minimisation du temps d’obtention des certificats sanitaires © Cniel
Les produits ultra-frais ont besoin d’une minimisation du temps d’obtention des certificats sanitaires
© Cniel

La Coopération agricole incite ses adhérents à se préparer pour le Brexit malgré l’incertitude liée à la situation et l’attente de nombreuses informations qui ne sont pas encore parues. Elle a déjà organisé un webinaire le 17 novembre durant lequel ses adhérents ont pu poser leurs questions au ministère de l’Agriculture ainsi qu’aux douanes. « Il y a eu un gros travail de communication de la part des douanes pour les opérateurs. Elles ont mis en place un guide des douanes, largement diffusé auprès des entreprises agroalimentaires », précise Mélanie Pressans, responsable de la chaîne logistique internationale de La Coopération agricole. Le syndicat prévoit d’organiser un autre webinaire début janvier, une fois que tous les termes du Brexit seront définis, accord ou non, et les changements opérationnels effectifs.

Un guide des douanes a été mis en place

« Notre mission est de diffuser les informations que nous donne le ministère de l’Agriculture et d’identifier les blocages au niveau des entreprises pour les faire remonter et permettre les échanges », décrit Mélanie Pressans. La Coopération agricole s’assure que les informations publiées par le Royaume-Uni sont rapidement traduites et transmises aux sociétés. « Nous incitons nos adhérents à avoir une autoanalyse sur leur fourniture en produits britanniques, pour évaluer les effets du Brexit sur leurs coûts d’approvisionnement », souligne-t-elle.

Incertitude sur les documents à fournir

L’envoi de marchandises vers le Royaume-Uni sera plus coûteux avec le Brexit, à cause des coûts bureaucratiques liés au remplissage des documents à fournir : un certificat sanitaire et de l’origine du produit. « Nous demandons au Royaume-Uni de minimiser le temps d’obtention des certificats sanitaires sur les produits ultrafrais, afin de fluidifier le transport », souligne Mélanie Pressans. Le secteur agroalimentaire français reste dans l’attente des modalités de fonctionnement de ce certificat, toujours floues à trois semaines du Brexit.

De nombreuses autres inconnues demeurent, telles que les certificats d’origine. « Nous nous basons sur des certificats déjà demandés par des pays tiers, mais sommes encore en attente d’informations de la part du Royaume-Uni », indique Mélanie Pressans. Si les négociations n’aboutissent pas entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, des droits de douane seront mis en place et « l’Union européenne sera mise en concurrence avec les pays tiers, avec lesquels le Royaume-Uni a déjà conclu des accords. C’est une incertitude qui vient s’ajouter à toutes les précédentes », constate-t-elle.

Même si le Royaume-Uni se tourne vers d’autres pays pour acheter des denrées alimentaires, avant Brexit, 98 % des produits laitiers importés par les Britanniques sont originaires de l’Union européenne. Concernant les vins et spiritueux, 71 % des produits achetés par le Royaume-Uni proviennent de l’Union européenne, tout comme 82 % des produits carnés.

Une relation « inchangée » avec l’Irlande

« Une autre thématique reste aujourd’hui en suspens : celle des produits qui transitent par la Grande-Bretagne en provenance d’Irlande », note Mélanie Pressans, responsable de la chaîne logistique internationale de La Coopération agricole. L’Union européenne reste dans l’attente des règles d’exigence de la part du Royaume-Uni. « Nous ne savons toujours pas si le Brexit, avec ou sans accord, changera la situation actuelle. De ce que nous savons, les relations entre la France et l’Irlande sont aujourd’hui inchangées », confie-t-elle.

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