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Salade - La salade française baisse la tête

La baisse des surfaces de salades se répercute sur les volumes exportés qui diminuent et ceux importés qui augmentent.

En 2010, les surfaces de production de salades (laitue et chicorée) françaises sont passées sous la barre de 15 000 ha.
© Réussir F&L

La production de salade se répartit sur une grande partie du territoire avec cependant des bassins de production et départements plus spécialisés du fait de leur situation géographique favorable à la production, hivernale notamment (Bouches-du-Rhône, Vaucluse, Pyrénées-Orientales) ou de leur proximité avec des centres de consommation ou des unités de transformation (Seine-et-Marne, Loiret, Nord, Rhône). En 2010, les surfaces de production de salades (laitue + chicorée) françaises sont passées sous la barre de 15 000 ha. Une diminution de -7 % par rapport à 2009 mais qui témoigne surtout d’une régression lente entamée depuis de nombreuses années puisqu’en 2006, la production française était au-dessus de 17 000 ha.

730 millions de têtes

Selon les données Agreste du 1er juin 2012, les surfaces en laitue d'été seraient stables en 2012 avec 5 300 ha. Le Sud-est resterait le premier bassin de production de laitue d’été. Au plan national, les surfaces consacrées à la variété batavia seraient prédominantes dans la gamme des laitues d’été. Malgré la stabilité des surfaces, le potentiel de production de laitue d’été diminuerait assez nettement de -7 % pour atteindre 285 millions de têtes. Ces rendements seraient inférieurs à ceux de l’an passé du fait de conditions climatiques défavorables au printemps. Les mêmes sources mentionnent que les surfaces destinées aux laitues d’hiver seraient aussi en retrait par rapport à l’an passé avec 4 400 ha, soit -9 %. Cette diminution concerne à la fois les surfaces sous serre et les surfaces de plein air, baissant respectivement de 13 et 3 %. Le Sud-est reste le premier bassin producteur de laitue d’hiver avec plus de 65 % du total des surfaces d’hiver. Le recul des surfaces cultivées pour la laitue d’hiver entraîne une baisse des volumes de production qui sont estimés à 360 millions de têtes (-5 %). L’ ensemble des variétés est en recul. Les productions d’hiver augmenteraient toutefois dans les bassins producteurs du Centre-ouest et du Sud-ouest mais représentent moins de 20 % du total des têtes de laitues d’hiver produites sur le territoire français. Pour la chicorée d’été, la baisse des surfaces, qui représente un peu plus de 900 ha, devrait se poursuivre pour cette campagne 2012-2013. Faible au niveau national (-1 %), cette baisse est très nette dans le Centre-ouest (-20 %). « De fait, dans plusieurs régions, sont enregistrées des cessations d’activité, des réorientations vers d’autres productions. On note également un retour vers la culture céréalière avec l’arrêt de diversification des cultures pour des raisons économiques notamment liées coût de la main-d’oeuvre », mentionne Agreste Conjoncture. Aussi, la production de chicorée d'été devrait être en retrait par rapport à la campagne précédente avec 40 millions de têtes (- 5 %). Les surfaces de chicorée d’hiver sont aussi en baisse, conséquence probable de la mauvaise campagne précédente : 1 000 ha (-9 %). Les surfaces cultivées pour les deux variétés de chicorée (frisée (-6 %) et scarole (-12 %) reculent. La production d'hiver représente environ 46 millions de têtes (-12 %) « Dans le Sud-est, les surfaces pour la culture de la chicorée d’hiver diminueraient de plus de 3 %. Ce bassin représente à lui seul près de 70 % des surfaces cultivées pour la chicorée d’hiver en France », commentent les analystes du ministère de l’Agriculture. Ainsi, pour 2012, les chiffres cumulés placent la production française de salade sous la barre des 12 000 ha.

Le solde exportation/importation reste positif

Ces pertes des surfaces se répercutent sur les volumes d’exportations, eux aussi en régression de -5 % entre 2009-2010, et soumis à la même tendance depuis 2006 avec des tonnages qui sont passés de 83 000 t exportées (2006) à 76 500 t (2010). Dans la même période, on constate une évolution des importations : + 8 % entre 2009-2010 pour atteindre plus de 128 000 t en 2010, volume déjà atteint en 2006. Les données en valeur soulignent encore plus cette tendance baissière avec +1,3 % de croissance pour les exportations (155 millions d’euros en 2010) et +17,7 % des importations (135 millions). Si le solde exportation-importation reste positif avec plus de 18 millions d’euros en 2010, celui -ci a été divisé par deux depuis 2006 (38 millions d’euros).

Lire notre dossier sur Réussir Fruits & Légumes n° 320

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